Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
- Il est 7h13, l'histoire d'un village qui se révolte face à l'explosion des cambriolages.
- Ça se passe à la Magdalen, dans le Lot. La plupart des cambriolages se produisent la nuit.
- Parfois, quand des personnes âgées en grande fragilité sont à leur domicile, des habitants ont installé des caméras, mais les voleurs ne reculent devant rien.
- Il y a donc eu un collectif de 70 personnes qui s'est formé.
- Nous sommes avec Dominique Bedouin. Benoît, justement, porte-parole des villageois excédés.
- Bonjour. Oui, bonjour, Patrick Roger.
- Bon. Racontez-nous, donc, ce qui se passe et depuis combien de temps, avec ce que je viens de résumer, là.
- Alors oui, le résumé est succinct. Il s'agit d'une série de cambriolages sur la Magdalen, qui est un petit lotissement à Cahors.
- Oui.
- Un petit lotissement...
- Un petit lotissement paisible, comme vous pouvez l'imaginer, avec des personnes retraitées, des personnes qui travaillent, et une série de cambriolages, des cambriolages très proches l'un de l'autre.
- C'est-à-dire... Il y a toujours eu des cambriolages partout.
- Oui.
- Mais là, ces cambriolages, depuis le printemps, ils ont été beaucoup plus nombreux.
- Et on peut compter une petite dizaine, peut-être un petit peu moins, selon les statistiques de la gendarmerie.
- Mais personne ne parle, sauf les habitants qui parlent entre eux.
- Et puis se disent qu'il faut quand même réagir.
- Alors, vous parlez d'un porte-parole des habitants.
- Non, je ne suis pas un porte-parole des habitants.
- Je suis la personne qui a réagi.
- Oui.
- Et pour réagir, on s'est servi des réseaux sociaux.
- Oui.
- Avec de l'humour, on a posté des castes.
- Et ça a fait réagir votre collègue de La Dépêche du Midi, qui, lui, a consacré un article plus important en se déplaçant et en venant nous voir.
- Oui.
- Effectivement, cet article a heurté...
- la gendarmerie, la préfecture, la mairie, et ils ont décidé, eux aussi, de réagir.
- Alors, en ce qui concerne notre collectif, effectivement, nous, on a décidé de ne pas laisser...
- On est révoltés, parce qu'on ne peut pas penser qu'une personne âgée se fait cambrioler quand elle est là.
- Je veux dire, si c'était notre grand-mère ou notre arrière-grand-mère, on interviendrait immédiatement.
- Oui.
- Donc, on a montré...
- On a montré notre détermination auprès des autorités à faire ce que tout citoyen a la possibilité de faire avec des articles-lois du Code de procédure pénale, le 53 et le 73, de mémoire.
- C'est-à-dire... Alors, qu'est-ce que... Oui, qu'est-ce que vous avez fait, alors, justement, qu'on comprenne mieux face à ça ? Parce que votre action, c'est pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics.
- Et du coup, ça les a fait réagir, d'ailleurs, avec cet article de La Dépêche du Midi.
- Oui.
- Ce que vous avez dit, quoi.
- Oui, oui. C'est-à-dire que, bon, l'action est quand même assez ancienne, date du 10 septembre.
- Donc, ça a réagi. Ça a réagi dans le bon sens, puisque mercredi en 8, à la mairie, dans une salle de la mairie, la mairie et la gendarmerie font une réunion publique de participation citoyenne.
- C'est-à-dire, en fait, vont mettre en œuvre ce que le collectif voulait mettre en œuvre.
- Alors, qu'est-ce que vous voulez, Dominique Benoît ? Alors, qu'est-ce qu'il faut mettre en œuvre, justement, Eh ben, il y a tout à refaire. Parce que si on ne parle pas de ronde, si on ne parle pas d'arrestation, ainsi de suite, pour aller un peu plus vite dans le débat, il faut que les choses, elles changent.
- Des cambriolages dans les lotissements, il y en a partout en France.
- Il y a partout en France, tous les jours, des personnes âgées ou des personnes fragiles qui risquent que leur vie soit foutue.
- Donc, on peut pas continuer comme ça. C'est plus une affaire de politique et de pouvoir public que de simples citoyens.
- Oui.
- Et pour le citoyen, ce qu'il a à sa possibilité, c'est la révolte. Donc c'est ce qu'on a essayé de faire passer, avec de l'humour, évidemment.
- Oui, parce qu'on n'a pas le droit de se faire justice soi-même, vous le savez, Dominique Benoît.
- Mais si. Mais si. Ce n'est pas... On n'a pas... Non, non. Alors moi, je...
Transcription générée par IA