Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Gleize.
- Sud Radio, il est 8h13, c'est à la une, le fléau de la consommation de protoxyde d'azote.
- Ce gaz hilarant continue, il continue d'être à la mode chez les jeunes.
- A Libourne, en Gironde, le maire a décidé de sévir.
- Il a pris un arrêté pour interdire la détention et la consommation de protoxyde d'azote sur la voie publique.
- Il est avec nous ce matin et je l'en remercie.
- Bonjour Philippe Buisson.
- Bonjour.
- Soyez le bienvenu sur Sud Radio.
- Alors déjà, pourquoi vous avez pris cette décision, M. le maire ? La situation était vraiment devenue intenable.
- Oui, parce que cet usage détourné, notamment d'une partie de la jeunesse, du protoxyde d'azote, constitue un danger pour la santé de nos jeunes.
- D'abord, ça provoque un moment d'euphorie, mais un moment qui peut également se traduire par des délires, par des comportements complètement inadaptés, par des incendies.
- Il y a une possibilité sur la voie publique et puis sur une mise en danger potentielle, par exemple en matière de sécurité routière.
- Donc, c'est un fléau.
- C'était ce que vous constatiez chez vous à Libourne, c'est ça ? Oui, absolument.
- J'en veux pour preuve qu'il y a une dizaine de jours, un jeune sous l'effet du protoxyde d'azote s'en est pris pour rien, de manière tout à fait gratuite, à une vitrine d'une pharmacie.
- Par exemple.
- Donc, on l'a constaté avec des images de vidéosurveillance, d'une part, et puis ensuite, lors de l'interpellation du jeune, lui-même a avoué avoir eu une bouffée délirante suite à l'inhalation du protoxyde d'azote.
- Donc, oui, c'est un problème de santé publique et c'est un problème également de sécurité publique.
- Bien sûr, avec des cartouches qu'on retrouve tous les matins, j'imagine, dans la rue.
- Oui, alors ça, c'est le deuxième effet qui se coule.
- C'est effectivement un problème d'hygiène, c'est-à-dire ces cartouches qui sont d'ailleurs anxiogènes pour la population parce que les personnes ne comprennent pas pourquoi il y a des dizaines de cartouches comme ça qui traînent au sol le matin sur des placettes, sur le parvis de la gare, par exemple.
- À quoi servent-elles ? Et donc, j'ai souhaité interpeller effectivement les Libournais en leur disant, voilà ce phénomène qui se passe.
- Encore une fois, c'est un phénomène...
- Ce phénomène qui n'est pas Libournais, c'est un phénomène...
- Bien sûr, d'ailleurs, il y a plein de villes qui ont déjà pris ce type d'arrêté.
- Il y a plusieurs dizaines de villes qui ont pris ce type d'arrêté, mais il ne m'appartient pas à moi de réguler la vente du protoxyde d'azote.
- Ça, c'est un acte législatif et j'espère que le législateur va agir vite.
- Mais en revanche, ce que je peux faire, ce qu'un maire peut faire et ce que plusieurs dizaines de maires ont fait, c'est de réguler la consommation...
- les détentions du protoxyde d'azote sur la voie publique.
- Ça, à Libourne, c'est interdit, et notamment vis-à-vis de notre jeunesse, parce que le protoxyde d'azote s'adresse aux jeunes ados.
- La tranche d'âge, c'est 12-17 ans, vous voyez.
- On va dire que c'est un peu la mini-drug du jeune ado.
- Donc ça, il faut interpeller les jeunes ados et surtout interpeller les parents en disant...
- Attention, ce n'est pas un acte pénal.
- Oui, ça joue aussi pour les parents.
- On va le rappeler, d'ailleurs, on va le préciser, M. le maire, les risques de santé pour ces jeunes qui consomment du protoxyde d'azote à long terme.
- Alors, il y a des risques à court terme, d'asphyxie notamment, et à long terme, troubles neurologiques, potentiels, psychiatriques et cardiaques.
- Ce n'est pas rien.
- Sanction, si on retrouve un jeune avec une cartouche de protoxyde d'azote, comment vous l'appliquez ? Finalement, c'est...
- C'est une amende.
- C'est une amende de 135 euros qui s'adresse aux jeunes mineurs qui peuvent potentiellement d'ailleurs s'adresser aux parents qui seraient responsables des actes de son enfant.
- Et puis, on peut même imaginer que quelqu'un qui vend du protoxyde d'azote à un mineur, parce que ça, c'est interdit déjà par la loi.
- Alors là, ça serait judiciarisé.
- Il y a quelques temps déjà.
- Ça serait judiciarisé.
- Et donc, j'ai souhaité mettre sur la place publique...
-...
Transcription générée par IA