Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger. Il est 7h12. C'est à la une. La tension ne retombe pas vraiment chez les agriculteurs, notamment en Occitanie.
- Nous sommes avec Vincent Labarthe, qui est agriculteur et vice-président de la région Occitanie, en charge de l'agriculture. Bonjour, Vincent Labarthe.
- Bonjour. Bon, vous avez entendu hier les annonces du gouvernement d'Annie Gennevard, qui est venue hier matin sur Sud Radio pour annoncer la mise en place d'un comité avec des représentants vétérinaires, d'agriculteurs, etc. Il faut que ça se mette en place, une vaccination un peu étendue, mais pas d'abattage toujours évidemment très sélectif. Avec Carole Delga, vous travaillez aussi sur les aides, sur ce dossier. Pour l'instant, ça ne fonctionne pas vraiment. Les agriculteurs restent mobilisés encore, Vincent Labarthe, ce matin.
- Oui, tout à fait. La mobilisation est forte en Occitanie, mais également ailleurs. Et il faut impérativement trouver une réponse à apporter à ces agriculteurs qui sont plutôt dans le désarroi et qui condamnent plutôt la gestion finalement de la crise telle qu'elle a été menée, et notamment suite aux événements qui ont eu lieu à Narayage. Oui, c'est ça.
- Comment faire ? Comment avancer, Vincent Labarthe ? Vous, vous êtes dans les deux camps, c'est-à-dire d'un point de vue politique et agriculteur.
- Donc vous connaissez aussi le dossier, bien sûr. Oui, tout à fait. Je connais le dossier. Et puis j'ai une particularité aussi.
- C'est que malheureusement, sur mon exploitation, j'ai vécu deux abattages totals, parce que le premier avait été malmené.
- On nous avait conseillé de garder quelques animaux qui, finalement, ont contaminé 3 ans plus tard les animaux que nous avions rachetés.
- Donc ça a été... Ça, c'était...
- C'était quand, ça ? C'était quand, Vincent Labarthe, ça ? C'était beaucoup plus tôt. C'était quelques années avant que je m'installe, dans les années 85. Et malheureusement, je sais exactement de quoi je parle.
- Donc c'est vraiment un sujet qu'il faut prendre à bras le corps. Et il faut impérativement trouver le bon protocole.
- Il semble que le bon protocole aujourd'hui soit l'abattage. Mais moi, je peux pas me résigner à pratiquer l'abattage sans être certain que d'autres voies existent.
- Oui. Et c'est justement ce qu'a demandé la présidente de région, qui...
- Encore une fois, a démontré sa capacité d'action et d'écoute et a convaincu la ministre pour qu'on puisse mettre en place cette cellule de dialogue autour de ces questions d'évaluation, en fait, du protocole qui avait été proposé à la fois par les éleveurs, les syndicats et les chambres d'agriculture de la région.
- Oui. Ça va se mettre en place quand, alors ? Parce qu'on a du mal à voir. Elle a dit que ça va se faire prochainement. Mais quand ? Cette semaine ? La semaine prochaine ? Dans quelques semaines ? Alors clairement, je fais partie donc de ce comité. Et nous avons notre première réunion ce soir à 18h.
- D'accord. Avec à la fois les experts d'un côté et puis les représentants de la région. Donc pour ma part, je suis le seul entre guillemets politique.
- Les autres sont plutôt des représentants de la profession. De la profession des agriculteurs qui peuvent être concernés également.
- Venant aussi de syndicats, de la coordination rurale, de la Confédération paysanne, de la FNSEA ou pas ? Alors ils viennent du GDS, des chambres d'agriculture. Et chacun représente bien sûr sa coloration.
- Oui, bien sûr. Qu'est-ce qui pourrait être mis en place, alors ? Parce que ce que vous avez dit, vous... Voilà, vous aviez accepté l'abattage total de votre troupeau, quoi.
- Bon, ça ne satisfait pas évidemment tout le monde. On comprend. Bien sûr, c'est pas des bêtes d'élevage. C'est un troupeau bien souvent de vaches qu'on a sélectionnées pendant des années.
- Donc c'est autre chose, quoi. Oui, on est d'accord. Bien que malheureusement, un élevage, c'est toujours compliqué d'avoir des sentiments, parce que...
- Oui, oui. Évidemment, il faut aussi raison économique. Non mais moi, ce que j'ai vécu, je veux que personne ne le revive.
- Donc il faut impérativement que le protocole réponde clairement à la définition qui a été faite par les scientifiques et surtout réponde sur le terrain aux besoins.
- Donc pour...
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