Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h. Maxime Liédo. Il est 7h12 sur Sud Radio. Bonjour, José Pérez.
- Bonjour. Vous êtes le président de la Coordination rurale 47. On reparlera bien sûr de ce qui va se passer dans la journée à Agin, où beaucoup d'agriculteurs décident d'organiser plusieurs réunions. Mais quand on regarde l'actualité, José Pérez, un Premier ministre qui reçoit des syndicats agricoles dans quelques minutes, une ministre de l'Agriculture qui tente de dialoguer, un président qui dit que sur le Mercosur, le compte n'y est pas. Qu'est-ce qu'il vous faut de plus ce matin ? Ah ben aujourd'hui... Quand on a dit ça, on n'a rien dit. À un moment donné, les agriculteurs, aujourd'hui, on est dans une crise qu'on n'avait jamais vue. Depuis 2024, on dit qu'il faut que la réglementation change en France, qu'il faut arrêter de nous écraser, qu'il faut arrêter avec les normes, avec les charges. On n'y arrive plus aujourd'hui.
- Les agriculteurs sont à bout. On est à bout d'un système. Aujourd'hui, on n'a plus d'argent, on n'a plus de trésor.
- On n'a vraiment plus rien pour continuer. 10% des agriculteurs vont déposer le bilan à la fin de l'année. 70% des structures sont en difficulté.
- Enfin je sais pas qu'est-ce qu'il faut au gouvernement. Il faut que ce gouvernement arrête avec toutes ces réglementations.
- Enfin nous, aujourd'hui, on va demander... Est-ce que va demander Bertrand Banteau aussi ? Le président de la coordination rurale.
- Tout à fait, ouais. Hormis les problématiques de dermatose, d'élevage, tout ça, hormis ça, il faut absolument que ce gouvernement mette un moratoire sur la réglementation française.
- On a une réglementation qui est européenne. Appliquons-la. Pourquoi en France, on veut toujours faire plus qu'ailleurs ? Enfin toute cette surtransposition, toutes ces normes, ces charges...
- Donc vous demandez ce matin à José Pérez et c'est ce que va demander votre président un moratoire dans le bureau de Sébastien Lecornu, le Premier ministre à Matignon, un moratoire sur la réglementation vis-à-vis des agriculteurs ? Bien sûr, il va demander ça. Après, il va demander stop de l'abattage total pour la dermatose, vaccination. Et après, il va demander aussi qu'ils arrêtent qu'ils arrêtent tous ces organismes qui sont là que pour nous pensionner et que pour tirer l'agriculture vers le bas. Ça, ça suffit. Aujourd'hui, on n'y arrive plus.
- Auquel vous pensez, par exemple ? C'est quoi, ces organismes qui ne font que tirer l'agriculture vers le bas, qu'on comprenne ? L'ANSES. L'ANSES, c'est ceux qui gèrent toute la réglementation phytosanitaire. Enfin eux, ça fait partie des organismes. Mais enfin, il y en a tellement, des organismes, qui tirent l'agriculture vers le bas. Il faut que ça cesse, tout ça. Enfin à un moment donné, il faut qu'on nous laisse travailler dans ce pays.
- La France, c'est un beau pays. On a des excellents agriculteurs. On a des belles terres. On a de l'eau. On a tout ce qu'il faut aujourd'hui pour produire. Et ce gouvernement nous tire vers le bas.
- Aujourd'hui, il y a des jeunes qui ne s'installent plus parce qu'ils ne savent pas quoi faire pour s'en sortir. C'est terrible qu'aujourd'hui, un jeune de 25 ans, dans un pays qui est comme la France, un magnifique pays, ne prenne pas la décision de s'installer parce qu'il ne sait pas s'il va s'en sortir. C'est pas possible.
- Mais José Perrette, je me mets à la place de tous ceux qui nous écoutent. Vous dites en réalité qu'on fait des blocages, qu'on va s'opposer, qu'on vit une crise systémique depuis des années et des années.
- On va taper du poing sur la table. Et vous nous dites qu'on va demander un moratoire. C'est ça.
- Un moratoire sur la norme vis-à-vis des agriculteurs. Si un moratoire, ça doit aboutir comme des États généraux, comme un numéro vert, est-ce que ce n'est pas une décision, on va dire un petit drapeau, un petit étendard pour avoir la paix ? Mais est-ce que ça va vraiment régler les choses ? Un moratoire, José Perrette, entre nous.
- Vous savez, l'agriculture, on n'a pas besoin d'argent. On n'a pas besoin d'argent de l'État. Et ça, il faut que tout le monde...
Transcription générée par IA