Retranscription des premières minutes :
- « Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger. » « Il est 7h11, c'est à la une avec la crise agricole et beaucoup de blocages encore dans les Hautes-Pyrénées de Gers, la Haute-Garonne, les Pyrénées-Atlantiques, c'est surtout dans le Sud-Ouest avec cette crise liée à la dermatose.
- Bien sûr, nous sommes avec Jérôme Bail, éleveur en Haute-Garonne et des ultras de la 64 qui bloquent l'autoroute.
- Bonjour Jérôme Bail.
- « Bonjour. » « Merci d'être avec nous ce matin. Vous continuez donc, vous, la mobilisation ? » « Bien sûr. Nous, on a dit que tant qu'on n'avait pas des réponses claires et des actes rapides, on continuait notre mobilisation.
- Mais je vois qu'il n'y a pas que nous.
- Puisque je vois des appels de tous les jours à rejoindre le mouvement et à bloquer et à bloquer et se faire entendre. » « Oui. Alors, je le disais, vous voulez des réponses claires.
- Alors, la ministre de l'Agriculture, Annie Gennevard, doit venir cet après-midi du côté de Toulouse.
- Est-ce qu'il y a une rencontre d'ailleurs de prévue avec vous, Jérôme Bail ? » « Alors, c'est un peu compliqué, oui. Elle vient cet après-midi.
- Mais en premier lieu, il faut qu'elle rencontre surtout les éleveurs.
- Les éleveurs qui ont été impactés et les familles d'éleveurs qui ont été impactées.
- Parce qu'il y a eu déjà trois dépeuplement total vraiment sur l'ensemble des animaux.
- C'est ça le plus... De l'exploitation, aucun animal n'a été épargné.
- Donc, il faut qu'elle rencontre ces gens-là.
- Mais d'après mes premiers... Des premières de mes infos, elle veut rencontrer que les personnes seules.
- Et moi, je sais que l'agriculteur de mon département, il m'a appelé hier pour que j'aille avec lui parce qu'il est énervé, il est en colère et qu'il stresse.
- Et voilà, ça peut mal se passer.
- Donc, voilà. Après, il y a une réunion de prévue.
- Mais bon, une réunion qui va servir à quoi ? Je n'en sais rien.
- Puisqu'il y a tous les présidents de chambre d'agriculture d'Occitanie, il y a le président de la chambre régionale.
- Il y a aussi tous les syndicats qui sont représentés, les syndicats départementaux, les syndicats régionaux.
- Oui.
- Les syndicats de...
- De l'Ariège aussi, qui ont été impactés.
- Et ils avaient sûrement oublié dans cette liste...
- Dans cette liste, il y avait les ultras de la 64 qui sont...
- Qui ont quand même remporté les élections du chambre avec 45% des voix.
- Donc, au début, on n'a pas été invités.
- Oui.
- Et quand on sait qu'à côté...
- Que nous, on n'est pas invités alors qu'on représente presque un agriculteur sur deux dans le département au vu de la démocratie.
- Et qu'on invite à côté des partenaires sociaux et tout ça, ça me fait un peu...
- Oui, oui.
- Doucement rire.
- Donc, peut-être qu'il y aura un boycott de cette réunion.
- Bon.
- Jérôme Maïd, qu'est-ce que vous souhaitez dans un premier temps ? Parce que, pour l'instant, la stratégie, c'est l'abattage des troupeaux contaminés et une vaccination ciblée.
- Est-ce que c'est vraiment le plus efficace ? C'est ce qui s'est passé, par exemple, du côté de la Savoie.
- Parce qu'il y a eu plus de 110 foyers, 110 fermes qui ont été touchés depuis quelques mois.
- En Savoie, ça a plus ou moins bien marché, quand même.
- Donc, cette stratégie, est-ce que c'est ce qu'il faut suivre ou pas ? Déjà, qu'est-ce qu'on veut, c'est des reposes.
- Oui.
- Mercredi dernier, on a fait une réunion avec Philippe Lacube.
- On a organisé un comité de crise agricole dans le département de la Riège.
- C'est qu'on a réuni tous les syndicats, les présidents de la Chambre de l'Agriculture, le GDS, le groupe de défense sanitaire, pour essayer de faire une proposition à la ministre.
- Bloquer pour bloquer, ça ne sert à rien.
- Il faut faire des propositions.
- Oui.
- on n'est pas en contact avec eux en permanence les vaches ont des poils et aujourd'hui c'est difficile de voir tous les nodules et c'est aussi c'est aussi difficile pour les éleveurs parce que tous leurs animaux sont quasiment dans les bâtiments et en étant dans les bâtiments ça fait le même un même lien épidémiologique donc...
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