Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Gleize.
- Il est 8h13 sur Sud Radio, c'est à la une avec Jérôme Faramond qui est avec nous ce matin, je l'en remercie.
- Il est président de la Confédération Générale de Roquefort.
- On va revenir sur ses droits de douane à 15% imposés par les Etats-Unis à l'Europe.
- Bonjour Jérôme Faramond.
- Oui, bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
- Déjà, comment vous avez réagi à l'annonce de cet accord conclu entre l'Europe et les Etats-Unis ? J'imagine avec beaucoup d'inquiétude.
- Oui, c'est sûr que c'est toujours inquiétant.
- Après, on s'y attendait, ça fait un moment que c'était en préparation.
- Donc, effectivement, ce n'est pas avec une grande surprise non plus qu'on a appris cette surtaxation.
- Pas de surprise, mais effectivement, vous accusez le coup.
- Effectivement, c'est plutôt une mauvaise nouvelle, même si on peut relativiser quand même, parce que c'est à peu près 10% de nos exportations.
- Les Etats-Unis, mais ce qui est dommageable pour nous, c'est surtout le fait que c'était un marché qui était en pleine reconquête, j'ai envie de dire, parce qu'il y a quelques années de ça, c'était un marché très important pour le Roquefort.
- Avec la surtaxation qu'on avait vécue il y a quelques années de ça, on avait perdu pas mal de parts de marché.
- Là, on reprenait un petit peu toutes ces parts de marché qu'on avait perdu.
- Et ça arrive au plus mauvais moment, j'ai envie de dire.
- C'est une part non négligeable quand même, le marché américain.
- Effectivement, qui est finalement...
- Vous prenez à nouveau de l'ampleur, c'est pas rien.
- Ouais, c'est pas rien.
- C'est pas rien parce que...
- Alors, c'est vrai que là, ça avait sacrément diminué parce que, historiquement, on avait subi des surtaxations douanières.
- Bon, voilà, un représailles de commerce divers et variés entre les relations françaises et internationales.
- Et là, avant cette période-là, on vendait plus de 1 000 tonnes aux Etats-Unis.
- Et c'est vrai qu'on avait cette période de surtaxation, nous avait un petit peu cassé ce marché-là.
- Et là, c'est pas négligeable.
- En fait, c'est surtout...
- C'est un marché énorme.
- C'est une population vraiment élevée qui a les moyens d'acheter du Roquefort.
- Et c'est vrai que là, on avait des perspectives de progression quand même qui pouvaient être intéressantes.
- Et cette surtaxation, on demande à voir.
- Elle peut remettre en cause ce marché-là.
- Parce que jusqu'à présent, il était taxé à hauteur de combien, ce Roquefort, que vous exportiez aux Etats-Unis ? Je crois qu'il ne subissait pas de taxe, de surtaxation en tout cas douanière.
- On avait des difficultés.
- La difficulté douanière qu'on avait, c'était la barrière sanitaire, ça aussi.
- Mais ça, ça ne disparaît pas, ça continuera.
- Parce qu'on est un fromage au lait cru.
- Et bien sûr, pour aller sur ce marché-là, il faut des performances et des fromages de très haute qualité.
- Alors ça, c'était déjà une difficulté en soi.
- Et puis bon, la surtaxation en plus, ça rajoute encore à la difficulté.
- Est-ce que vous avez une idée précise des répercussions qui pourraient avoir...
- ...cette...
- ...une hausse des droits de douane pour la filière dans les prochains jours, prochaines semaines ? C'est difficile à dire.
- Parce que déjà, on ne sait pas comment va réagir le consommateur.
- Donc, est-ce que cette surtaxation va vraiment freiner les ventes ? C'est difficile à juger.
- Ou est-ce que le consommateur américain...
- Parce que comme c'est beaucoup de produits qui vont être concernés, on n'est pas les seuls.
- Vous dire si vraiment on va être plus pénalisé que les autres, c'est difficile à savoir.
- Ce qui est certain, c'est que ça...
- ...l'américain, lui, va voir...
- ...voir son panier augmenter, de façon générale.
- Mais vous dire quel impact il y aura sur notre filière, c'est très compliqué à évaluer aujourd'hui.
- Très, très, très compliqué.
- Est-ce que certains d'entre vous, vous vous demandez si ça vaudra encore le coup d'exporter du Roquefort aux Etats-Unis ? La question, elle se pose véritablement pour les producteurs de Roquefort ? Alors moi, je suis éleveur de brebis, je ne suis pas fabricant de Roquefort.
- Je ne peux pas répondre à leur place, ça m'est un peu...
Transcription générée par IA