Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Gleize.
- Sud Radio, il est 8h12, c'est à la une, le mouvement de contestation des pharmaciens se poursuit, ceux d'Ursil sont en grève depuis 4 semaines maintenant pour contester la décision du gouvernement de baisser le plafond de l'armise sur les médicaments génériques.
- Selon la profession, c'est la rentabilité même des officines qui est en jeu avec un risque de faillite en cascade.
- Bonjour Philippe Besset.
- Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin, vous êtes pharmacien d'officine, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France et des libéraux de santé.
- Concrètement, d'abord expliquez-nous en quoi la rentabilité des officines serait impactée par cette décision du gouvernement.
- C'est une question de marge, en réalité la pharmacie c'est une toute petite entreprise, elle achète les médicaments et ensuite elle les distribue, elle les met à disposition du public et tout ça c'est rémunéré par l'assurance maladie, c'est solvabilisé par l'assurance maladie qui contrôle qu'elle est...
- C'est l'ensemble des ressources, tout ça est très réglementé, voilà.
- Donc à partir du moment où on diminue la marge, on provoque parfois des très très grosses difficultés surtout pour les petites entreprises en fait.
- Selon vous, des officines vont devoir fermer à cause de cette mesure, ce risque il est réel, Philippe Besset ? Alors en fait, il est avéré déjà, là depuis le début de l'année 2025, on est sur un terrain qui est très très difficile, On est sur un terrain qui est très très difficile, on est sur un terrain qui est très très difficile, on est sur un terrain qui est très très difficile, actuellement.
- Oui.
- On a à peu près une pharmacie qui ferme par jour en France depuis le début de l'année, on a eu 143 fermetures entre janvier et le mois de juin. Et donc là ça va en fait c'accélérer, parce qu'en fait le gouvernement a fait un choix, le choix de se dire on a plus d'argent pour la santé et donc et de ce fait, il va y avoir des fermetures de pharmacies, ben dans les dans les petits villages, dans les quartiers, dont les ressources ne sont que celles de s'occuper des gens.
- Les seuls qui vont pouvoir résister, c'est les grosses pharmacies, des villes où on fait en même temps autre chose.
- Mais pour moi, c'est catastrophique.
- C'est un choix de société que je ne partage pas du tout.
- Et donc, rendez-vous au Parlement à la rentrée.
- On va évidemment se battre et essayer de se battre contre cette mesure.
- D'autant qu'il y en a d'autres qui arrivent en plus.
- Ça, c'était une mesure immédiate.
- Ça s'applique immédiatement.
- On peut en parler notamment à d'autres mesures, à d'autres annonces faites par le gouvernement.
- La ministre de Santé, ce week-end, la franchise médicale, qui devrait encore augmenter, elle est aujourd'hui de 1 euro par boîte de médicaments.
- La ministre de la Santé qui a fait savoir que les patients allaient désormais payer cette franchise directement au comptoir de la pharmacie.
- C'est applicable concrètement ou pas pour vous ? Non, d'une part, ce n'est pas applicable parce que le Parlement ne l'a pas voté.
- D'autre part, c'est la mesure la plus injuste du plan puisqu'elle s'attaque uniquement aux personnes âgées qui ont plusieurs pathologies.
- Ce sont les seules à consommer beaucoup de médicaments, en réalité.
- Et donc, c'est eux spécifiquement qui sont visés par le doublement de la franchise.
- Et en plus, le fait de la récupérer au comptoir, c'est n'importe quoi.
- C'est d'une complexification inouïe.
- Comment va-t-on faire pour les maisons de retraite ? Comment va-t-on faire quand il y a un infirmier qui vient chercher les boîtes de médicaments ? Qu'est-ce que ça veut dire que le pharmacien va mettre...
- une tirelire sur les comptoirs et tous les mois les porter la tirelire à l'assurance maladie pour porter les euros ? C'est vraiment une mesure que je trouve moins ridicule et contre laquelle on va se battre.
- Mais je pense qu'on va...
- Là, on va convaincre les députés parce que ça, c'est pas possible.
- Ça, vraiment, ça touche les gens.
- Et effectivement, les gens...
- C'est très concret, effectivement.
- Alors, l'argument du gouvernement, c'est...
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