Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h10, Benjamin Glaise.
- Sud Radio, il est 8h13, c'est à la une pour lutter contre les violences et les incivilités causées par des mineurs.
- De plus en plus de villes instaurent des couvre-feux, mais la tendance ne concerne pas seulement les villes moyennes.
- Les villes moyennes par la taille, les villages aussi sont concernés.
- Bonjour Olivier Briand.
- Bonjour.
- Bienvenue sur Sud Radio, Olivier Briand, vous êtes le maire de la commune de Mont-sur-Gueyne.
- C'est dans le nord de la Vienne.
- Village rural de 900 habitants, c'est bien cela ? Tout à fait.
- Et donc, couvre-feu que vous avez instauré, couvre-feu de 22h à 6h pour tous les mineurs de moins de 18 ans non accompagnés.
- C'est vrai que ça peut surprendre un tel arrêté pris dans une petite commune rurale.
- Comment vous en êtes arrivé là ? Pourquoi vous avez décidé de prendre cette décision ? Alors, en fait, il faut dire qu'on est plutôt un petit village pédagogique.
- Mais c'est vrai que chaque année, au début de l'été, on doit faire face à une flambée de petites incivilités qui perturbent la vie du village.
- Et à un moment donné, on ne peut pas laisser s'installer ce sentiment de gêne au sein de la population.
- Donc, il fallait réagir.
- Et c'est vrai que l'idée, c'était plutôt de taper fort pour avoir une vraie prise de conscience.
- De la part de la population sur la nécessité du bien vivre ensemble et donc de faire des efforts.
- Quand vous parlez de petites incivilités, comme vous le dites, c'est quoi exactement, monsieur le maire ? C'est des ados qui traînent la nuit et qui vont dégrader le mobilier urbain, qui vont le taguer.
- C'est des poursuites en mobilette ou en petite moto.
- Avec des pétarades qui durent jusqu'à pas d'heure.
- C'est vraiment des petites choses, mais finalement, qui ont le don d'irriter, d'agacer.
- Et c'est pour ça qu'on ne peut pas laisser les choses continuer comme ça.
- Vous savez quels sont ces adolescents ? Ce sont des jeunes du village ? C'est des jeunes du village, mais pas que.
- Et c'est vrai que ça concerne une petite part de nos ados.
- La plupart sont très sages et très bien élevés.
- C'est un phénomène nouveau que vous observez ou ça fait déjà quelques années que vous êtes confronté à ce problème, à ces petites incivilités ? Ce n'est pas nouveau. Je le disais, c'est vraiment chaque année, en début d'été, on constate un peu la même chose.
- Comme si finalement, nos jeunes cherchaient à tester les limites, savoir jusqu'où ils peuvent aller.
- D'où l'importance d'un signal fort.
- Et comment ont réagi les habitants lorsque vous avez pris cet arrêté ? C'était une demande de...
- De leur part ? Ce n'était pas une demande de leur part.
- La demande de la population, c'était de mettre fin à ces agissements.
- Et c'est vrai qu'aujourd'hui, en tant que maire, finalement, on dispose d'assez peu d'outils.
- Le couvre-feu est un outil intéressant.
- Parce que d'abord, il a permis de faire parler.
- Et finalement, un dialogue qui s'est instauré au sein de la population.
- Il y aura une majorité de personnes, et notamment de parents, qui étaient favorables à la mesure.
- Donc ça, c'est un premier aspect, je trouve, qui est intéressant dans la démarche.
- Et puis, le deuxième aspect, c'est finalement l'immédiateté de la sanction.
- Parce qu'aujourd'hui, la difficulté, quand on constate des dégradations, nous, à Montsourgaine, on a pour principe de déposer plainte systématiquement.
- Mais on se rend compte, finalement, qu'entre l'enquête de gendarmerie et l'action de la justice, qui plus est pour des mineurs, fait que la réponse, elle tarde un petit peu à venir.
- Là, avec le couvre-feu, on a quelque chose d'immédiat, puisque les adolescents...
- Il se passe quoi, concrètement, M. le maire, quand un mineur est surpris dehors, en pleine nuit, comme ça ? Qu'est-ce qui va se passer ? Donc, on a, en lien avec la gendarmerie, renforcé les patrouilles.
- Si jamais on rencontre un ou des mineurs seuls pendant le couvre-feu, c'est-à-dire entre 22h et 6h du matin, il est raccompagné chez ses parents par la gendarmerie.
- Donc, ça, c'est le premier aspect.
- Donc,...
Transcription générée par IA