Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 8h-10h, Benjamin Gleize.
- Il est bientôt 8h15 sur Sud Radio, c'est un service en voie de disparition.
- En 2024, on a appris l'information hier, la France a perdu plus de 2500 distributeurs de billets.
- Au total, en 6 ans, 1 distributeur sur 5 a été supprimé.
- Mais à contre-courant de cette tendance, le maire d'une petite commune de Gironde a réussi à en installer un, malgré le refus de toutes les banques, et il est avec nous ce matin.
- Bonjour Patrick Gomez.
- Oui, bonjour, bonjour à vous.
- Et bienvenue sur Sud Radio, vous êtes le maire de Sadirac, commune située à une trentaine de minutes de Bordeaux, en gros.
- Oui, à 23 km exactement, oui c'est ça, entre 25 et 30 minutes de Bordeaux, oui tout à fait.
- Votre commune qui compte 5000 habitants, et pourtant aucune banque ne voulait installer de distributeurs de billets chez vous, quel était leur argument pour justifier leur refus, monsieur le maire ? Leur argument était… Ils estimaient qu'il fallait à peu près 60 à 65 000 euros de retrait mensuel pour pouvoir mettre en place cet équipement, donc nous avons décidé, nous le conseil municipal, nous avons décidé de le mettre en place et de le financer par une société qui s'appelle Lumis, donc nous avons financé sur un local que nous avions, 20 000 euros de travaux, et puis nous avons démarré cette opération à peu près, c'était en début d'année 2022, Hum hum.
- Et nous avons démarré… Oui, nous avons démarré, si vous voulez, avec des retraits tous les mois, nous avons un suivi, donc nous sommes, en novembre 2022, nous avions retiré, Fabirac avait retiré 73 300 euros, déjà nous le dépassions, déjà, au départ, maintenant nous sommes… Donc l'argument ne tenait pas de la part des banques ? Ah non, absolument pas, l'argument de chiffre des banques ne tient pas du tout, parce que, j'en veux pour preuve, parce qu'en février 2023, a été retiré 82 500 euros, et là, en 2024, en juin 2024, 141 000, et en juin 2006, là, 2025, il a été retiré 145 420 euros, donc si vous voulez… Ça veut dire que c'est utile, que vous en avez besoin véritablement sur votre commune ? Tout à fait, nous sommes une commune semi-rurale, voire rurale, et autour, nous avons des communes qui sont de 400, 500, 600 habitants, qui sont dépourvus de ce service-là, et qui viennent chez nous, en limitrof, et nous autres, en plus, nous sommes à côté d'une commune qui est le chef de le canton, qui s'appelle Créon, où toutes les enseignes bancaires y sont représentées, donc, et ça n'empêche pas que, nous avons des chiffres qui sont là, et qui démontrent que le cash, je lisais dans les colonnes de Sud-Ouest que le cash était en perte de vitesse, mais nous, ça dira qu'on prouve, dans notre entre-deux-mères, qu'on prouve… l'inverse, parce que nous avons aussi des personnes qui ont un certain âge et qui, eux, le cash, c'est important, psychologiquement, avoir des sous dans son porte-monnaie, c'est très important, et favoriser, dynamiser le commerce local aussi, évidemment, voilà.
- La Banque de France, je ne sais pas si vous avez vu, hier, disait que ça ne gêne pas l'accès aux espèces, cette baisse du nombre de distributeurs en France, qu'est-ce que vous répondez à la Banque de France, M. le maire ? Moi, je dis que la Banque de France, c'est une enquête générale, certainement, qui ne s'applique pas dans tous les départements, et dans toutes les régions, je pense que la Banque de France aurait pointé sa lorniette un peu sur la commune d'entre-deux-mères, chez nous, elle verrait qu'il y a un dynamisme, ça veut dire qu'il y a un dynamisme, quand il y a du cash, comme ça, ce n'est pas une commune qui est dortoire et qui se repose, parce que ça travaille, les gens consomment, voilà ce que je leur dirais à la Banque de France.
- Et ça fait vivre les commerces ? Oui, tout à fait, tout à fait, ça...
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