Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Maxime Liedot.
- D'où c'est m'a tué ? Où est-ce qu'on peut voir ces inscriptions à 7h12 ? C'est la question qu'on va poser à Fabrice Bonneau. Bonjour.
- Oui, bonjour.
- Merci d'être avec nous. Vous êtes le président des commerçants Charité Belcourt et vous voulez nous alerter sur ce qui se passe actuellement à Lyon.
- Et j'aimerais que vous nous décriviez un peu l'ambiance parce que c'est vrai que quand on lit ce qui s'y passe et quand on découvre ce qui s'y passe, il y a des messages violents qui accusent le maire et le président de la métropole d'être en train de tuer le commerce, des collages dans des rues qui sont clés, des scotch orange sur des parterres.
- C'est ce que je disais, on a l'impression d'un cloué d'eau.
- Est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu ce qui se passe sur place ? Oui, la situation en presqu'île à Lyon est assez compliquée déjà depuis quelques semaines.
- Effectivement, il y a eu d'énormes travaux qui ont été engagés par la métropole et la ville de Lyon.
- Une asphyxie totale, une asphyxie de nos rues, de l'accessibilité du centre-ville, complètement.
- Moi, je vous dis, je suis commerçant et président des commerçants en quartier Charité-Belcourt à Lyon, l'une des plus grosses associations de la presqu'île.
- Ça fait 21 ans que j'ai mon restaurant dans cette rue.
- C'est inédit ce que je vis aujourd'hui.
- En fait, nous avons su nous adapter à dire...
- Pardonnez-moi de vous couper, Fabrice Bonneau, mais parce que quand on vous écoute, en effet, des travaux permanents, des rues totalement désertes, on parle de commerce en faillite.
- C'est-à-dire que quand on vous écoute, on a la sensation de traverser...
- C'est avec vous, une ville totalement fantôme.
- C'est exactement ça.
- C'est douloureux aujourd'hui, en tant que président, je représente les commerçants et de voir des commerces fermés.
- Parce qu'on connaît la famille derrière, on connaît l'investissement et l'engagement du commerçant qui a fait du bon travail pendant toutes ces années.
- Et aujourd'hui, de voir le commerce du jour au lendemain fermé, pour moi, c'est difficile de l'accepter.
- Mais Fabrice Bonneau, vous êtes depuis des années.
- Ça fait combien de temps que vous travaillez à Lyon ? 21 ans.
- Et aujourd'hui, je ne sais pas faire.
- En fait, on a su s'adapter à différentes crises, le Covid, les gilets jaunes, toutes les manifestations qui se sont organisées.
- J'ai su faire.
- Je disais au maire de Lyon il y a quelques jours, me mettre des barrières quasiment devant le restaurant, ça, je ne sais pas faire.
- Je n'ai pas la solution à ce problème.
- Est-ce que vous avez d'ores et déjà évalué les dégâts économiques de ce que vous décrivez, c'est-à-dire en perte de chiffre d'affaires, en commerce fermé, peut-être de personnes au chômage, en même de faillite d'entreprise ? Est-ce que vous avez déjà des chiffres d'affaires ? Est-ce que vous avez déjà des chiffres qui vous remontent ? Oui, alors j'ai quelques chiffres, parce que bien sûr, je suis en permanence avec mes commerçants qui sont inquiets.
- Aujourd'hui, je vous le dis, la restauration est touchée.
- Donc depuis janvier, les premiers chiffres que je peux avoir, on est à moins 40, moins 50 % sur le chiffre d'affaires.
- Moins 50 % sur le chiffre d'affaires ? Oui, vraiment, c'est les premiers chiffres que j'ai pu avoir.
- Donc maintenant, il faut attendre.
- Mais voilà, la situation est dramatique, je le dis.
- C'est inédit.
- C'est du générique.
- Je ne l'ai jamais vu.
- Et aujourd'hui, il faut trouver des solutions pour relancer l'économie, ce tissu économique qui est vital pour la ville.
- Et quand vous dites tout à l'heure, j'ai été voir le maire, je lui ai dit, je lui ai dit les choses en face, qu'est-ce qui est en cause en réalité ? C'est cette politique-là du maire écologiste Grégory Doucet, du président de la métropole, c'est ça ? Vous les accusez de quoi en réalité ? De mener une politique un peu décroissante, anticommerçante, trop écolo, au point d'ajouter des règles un peu contraignantes partout, sans penser à la vitalité ? La vitalité de la ville ? Non, pas du...
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