Retranscription des premières minutes :
- Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
- Bien, il est 7h13, vous êtes sur Sud Radio, merci vraiment d'être avec nous ce matin.
- Dominique Verrière, secrétaire régionale UFA-PUNSA, Justice Lyon et Auvergne-Rhône-Alpes.
- Elle représente évidemment les surveillants de prison. Dominique Verrière est avec nous, bonjour.
- Bonjour.
- Merci d'être avec nous aujourd'hui à Saint-Quentin-Falavier, la prison de Saint-Quentin-Falavier.
- Viendront François Bayrou, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau.
- Bien, au-delà de la visite du Premier ministre et de ses ministres, il y a évidemment, évidemment votre inquiétude devant tout ce qui se passe autour des prisons françaises et notamment dans l'Isère, à Saint-Quentin-Falavier, mais aussi à Vars. À Vars, j'ai vu qu'un contrôle en pleine nuit de trois individus avait été effectué.
- Je crois que c'est dans la nuit de lundi à mardi.
- Et ces individus étaient en possession d'un jerrycan d'essence.
- Il circulait à proximité de la prison de Vars.
- L'inquiétude est grande chez les surveillants de prison, Dominique Verrière.
- Oui, l'inquiétude est grande. La résilience l'est tout autant, j'ai envie de vous dire.
- Vous savez, ce que je dis souvent, c'est que la violence, elle est partout dans nos murs.
- Elle est tout le temps là, y compris d'ailleurs, et à plus grande échelle, j'ai envie de dire, entre détenus.
- Parce qu'il y a beaucoup de violence entre les détenus eux-mêmes, au quotidien.
- Oui.
- Bon, effectivement, les événements qui ont eu lieu mettent en lumière un petit peu ce qu'on peut voir au quotidien avec des moyens un peu développés, quand même.
- Parce qu'en effet, les cocktails Molotov et les tirs à la Kalachnikov, ce n'est pas vide de sens dans un pays qui est censé être en paix, normalement.
- Parce qu'on pourrait considérer ça comme des actes de guerre. Enfin, moi, en tout cas, c'est un peu comme ça que je le vivrais.
- Je pense que les collègues qui étaient là, qui étaient là, qui étaient là, qui étaient là, qui étaient là, qui étaient là, qui étaient là, qui étaient là, qui étaient là, qui étaient là, qui étaient là, qui étaient là, qui étaient là, qui étaient là.
- Les collègues qui habitent dans les maisons, qui ont été attaqués, ont un peu vécu ça comme une scène quand même particulièrement traumatisante, si j'ose dire.
- Après, ce qui serait bien par rapport à ça, c'est que nos politiques ouvrent un petit peu les yeux, si vous voulez, sur les conditions dans lesquelles ils nous placent en ne nous accordant pas les moyens nécessaires pour faire le boulot.
- Parce que c'est ça, notre souci, en fait. C'est qu'on n'a pas les moyens de faire notre boulot.
- D'ailleurs, si on prend un petit peu l'acronyme.
- Des DPF, est-ce que ça veut dire la défense des droits des détenus ? D'une certaine façon, on peut considérer qu'ils entendent peut-être lutter contre la surpopulation pénale, eux aussi.
- Parce qu'il y a un problème de place.
- J'en sais rien, je suppose.
- On n'a pas eu l'occasion tellement de leur parler.
- Les enquêtes ne disent pas d'où viennent ces attaques contre les présidents et les surveillants.
- Il y a plusieurs hypothèses.
- Le narcotrafic.
- Et même, pourquoi pas, de possibles ingérences russes ou algériennes.
- Vous y croyez, Dominique Verrières ? Assez difficilement.
- Je pense que c'est surtout...
- Ça émane du sentiment, si vous voulez, de toute puissance...
- On ne se connaît pas encore assez bien.
- Moi, j'aime bien attendre un peu.
- Mais je ne sais pas.
- Il y a peut-être toutes ces ingérences.
- C'est possible, mais ça m'étonne un peu quand même.
- Vu l'état d'esprit de certaines personnes incarcérées, on reconnaît quand même assez bien le style.
- Je sens forcément qu'il y a des commanditaires absolus.
- Le style narcotrafic.
- Le style grand banditisme, plus exactement.
- Parce que c'est plus ça, j'ai l'impression, qui commande un petit peu ces méthodes d'action.
- C'est l'occasion avec la visite.
- C'est l'occasion avec la visite du Premier ministre et des deux ministres, Darmanin et Retailleau.
- C'est l'occasion, ou jamais, de leur rappeler les difficultés de votre métier.
- Oui.
- Normalement, Gérald Darmanin, qui est notre ministre, est censé nous entendre régulièrement dans les comités sociaux administratifs au niveau ministériel.
- C'est vrai qu'il ne les a pas souvent présidés.
- C'est...
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