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Par avec Pierre Gentillet

Nouvelle mobilisation à Bélâbre contre le centre d'accueil pour migrants.


Samedi 11 mai, deux manifestations étaient organisées en même sur la commune de Bélâbre, dans l'Indre. D'un côté de la rue, une centaine de personnes étaient rassemblées pour protester contre le projet d'installation d'un centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) dans la commune ; de l'autre côté, quelques 80 personnes étaient réunies pour manifester leur soutien à ce futur projet. On en parle avec l'avocat Pierre Gentillet.
Les invités

André Bercoff met en lumière, du lundi au jeudi, un événement d'actualité qui fait polémique. À retrouver sur Sud Radio et en podcast.

Par André Bercoff avec Pierre Gentillet

Retrouvez ci-dessous la retranscription automatique des 3 premières minutes de votre émission : 

"7 manifestation contre l'installation d'un centre pour migrants."

André Bercoff : Alors ça c'est la chanson des SDF, des sans domicile fixe, merveilleuse chanson de Pierre Bachelet. Mais là à Bélâbre, notamment, c'est autre chose. Pierre Gentillet, bonjour.

Pierre Gentillet : Bonjour André Bercoff.

André Bercoff : Alors vous aviez annoncé dans notre émission effectivement cette manifestation de samedi à Bélâbre. D'abord, rappelez où se situe exactement Bélâbre .

Pierre Gentillet : Tout à fait, alors Belabre se situe dans le sud de l'Inde, plus précisément dans un endroit qu'on appelle la vallée de l'Anglin, qui est un endroit magnifique. C'est donc l'Inde, c'est dans la région centre, donc on est dans le sud de la région centre, on est vraiment au cœur de la France. C'est un village de 900 habitants. 900 habitants sur le papier, et en réalité, ce serait plutôt aux alentours de 700-800, mais bon, mettons 900 habitants. D'accord.

André Bercoff : Alors Pierre Gentillet, rappelez-nous, qu'est-ce qui s'est passé, qu'est-ce qui s'est organisé à Belabre, et pourquoi cette manifestation a eu lieu ?

Pierre Gentillet : Alors en réalité, cette manifestation est la septième depuis, maintenant, quinze mois. Ça fait quinze mois, pour être précis, depuis février 2023, que nous manifestons, et que je manifeste aux côtés des habitants de ce petit village de l'Inde, contre l'installation d'un centre pour migrants, c'est-à-dire que, en février 2023, les habitants ont découvert le pot au rose, c'est-à-dire que leur maire, depuis un certain temps, travaillait avec une association pro-migrants, qui s'appelle l'association de viltaïs, qui d'ailleurs, c'est ce qu'on a découvert après, est financée par des collectivités de droite. Cette association a pour projet d'installer des centres de migrants, vous savez, pour les répartir. C'est ce qu'on dit plus en plus en province. Et à partir du moment où les habitants ont eu connaissance qu'il y allait avoir ce centre de 38 migrants, en plein cœur du village, dans un endroit complètement insalubre, dans une impasse, dans un bâtiment qu'il faut complètement rénover, eh bien, ils ont décidé de se prendre en main, indépendamment des partis politiques, c'est ça qui rend vraiment le phénomène très intéressant, et ils se sont organisés pour manifester contre la décision de ce maire, qui a été pris...

"La population de Belabre n'avait pas du tout entendu parler de ça, du tout."

André Bercoff : Dont ils n'avaient pas du tout entendu parler, vous dites, de la décision de ce maire. Que la population de Bélâbre n'avait pas du tout entendu parler de ça, du tout.

Pierre Gentillet : Absolument, il a fallu l'oreille discrète et attentive d'une Bélabraise, qui a été à l'origine de cette mobilisation, pour informer et pour organiser une mobilisation, première mobilisation à laquelle je me suis rendu, et je ne m'attendais pas d'ailleurs à avoir autant de monde et autant de Bélabrais mobilisés, et depuis 15 mois, effectivement, vous avez des mobilisations, des manifestations, mais aussi des apéros champêtres, etc. Enfin, en tout cas, tout un mouvement de contestation qui dure, qui est vraiment dans le long temps, contre ce projet, et ce projet n'a toujours pas... Toujours pas abouti, parce qu'il y a à la fois l'opposition et aussi des recours juridiques qui sont en cours. (...)

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