Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- Aujourd'hui, néanmoins, et ça c'est quand même incroyable, un grand nombre de femmes n'y ont pas recours.
- Alors pourquoi ? Est-ce que ce n'est pas un manque d'informations ? Peut-être, mais en tout cas, il y a peut-être aussi la peur, la fameuse peur d'attraper un cancer.
- Durant ces deux heures, on va essayer de répondre, non pas à toutes les questions, mais en tout cas à bon nombre d'entre elles pour que chaque femme passe ce cap le mieux possible.
- On reviendra bien sûr sur la sexualité avant et après la ménopause et sur ce fameux désir.
- Un désir qui parfois est mis à rude épreuve.
- En tout cas, la ménopause arrive autour de la cinquantaine et c'est déjà un âge important dans la vie d'une femme.
- Alors qu'est-ce qui est dû au corps et donc à la ménopause et qu'est-ce qui se passe dans la tête ? Voilà aussi la question qu'on va pouvoir se poser.
- C'est en effet une vérité subjective pour chacune d'entre nous.
- Mais en tout cas, vous avez envie de poser des questions, vous avez envie d'en parler, vous nous appelez au 0 826 300 300.
- Gérard Salama, merci d'être avec nous. Bonjour.
- Bonjour Brigitte.
- Bonjour à tous.
- Alors vous êtes gynécologue et vous êtes également l'auteur de ce livre avec Viviane Perret.
- La ménopause maîtrisée, comment mieux vivre cette transition ? C'est aux éditions Humaine Science.
- Et donc vous racontez un peu d'abord votre parcours en tant que médecin gynécologue.
- Et également, vous avez envie un peu de parler de cette ménopause qui est encore trop souvent méconnue et notamment par rapport aux femmes, bien sûr, qui ne savent pas très bien ce qui les attend.
- Et puis beaucoup de médecins aussi qui ne sont pas encore très au courant des fameux traitements.
- Qu'est-ce que vous avez envie de leur dire à ceux qui nous écoutent ? Alors j'ai envie de dire d'abord qu'il y a quand même 500 000 femmes qui, tous les ans, entrent en ménopause.
- Et si on rajoute celles qui sont déjà en ménopause, ça fait quand même pas mal de monde.
- Ça fait plusieurs millions de femmes.
- Et puis, ce qui est surprenant aujourd'hui, c'est que si on regarde les statistiques, il y a 6% seulement de femmes qui sont traitées pour leur ménopause.
- 6% seulement ? Mais c'est fou, ça paraît fou.
- Seulement, ça paraît complètement fou.
- Mais il y a quand même des explications à ça et on va en parler.
- Par contre, il faut savoir qu'il n'y a pas une ménopause.
- Ce n'est pas comme une maladie avec des symptômes précis.
- Il y a des ménopause.
- Et j'ai envie de dire que chaque femme a sa ménopause qui nécessite une prise en charge particulière.
- C'est ce que je disais dans l'interview.
- Il n'y a pas des traitements généraux, génériques.
- Il y a un traitement, j'ai envie de dire, pour chaque femme et c'est au médecin.
- Et c'est là tout le problème.
- C'est au médecin de la traiter à sa mesure.
- Le problème de toutes ces femmes, c'est qu'elles sont en phase de médecins qui, d'un côté, leur disent mais il faut vous traiter absolument, c'est formidable et je vous dirai pourquoi après.
- Et d'autres, elles vengent un autre médecin ou leur généraliste qui leur dit ou un autre qui leur dit c'est très dangereux vous risquez d'attraper un cancer.
- Et quand les médecins ne sont pas d'accord entre eux, il y en a toujours un seul qui a empathie et qui paye, c'est le patient.
- Donc les femmes, quand on leur parle aujourd'hui et c'est pour ça, c'est l'explication des 6%, c'est qu'elles ont encore peur.
- Ce qui se passe aujourd'hui...
- Ce qui peut se comprendre, si vous avez un médecin qui vous dit...
- Mais je trouve ça extrêmement légitime.
- Je trouve ça extrêmement légitime.
- Donc je veux dire que l'information d'abord, elle passe par les médecins avant de passer par les patients.
- Et vous êtes gynécologue.
- Hier, on avait Christian Jamin qui était là, qui est gynécologue également. Il est comme vous, il est pour les traitements pour la plupart des femmes.
- Est-ce que les gynécologues, eux,...
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