Retranscription des premières minutes :
- Bonjour à tous, nous allons passer ces deux heures ensemble sur Sud Radio et on va penser, on va ruminer, on va réfléchir.
- Bref, on va parler de ce petit vélo dans la tête qui tourne en rond et qui nous empêche de réfléchir intelligemment.
- Quand il ne nous empêche pas de dormir d'ailleurs.
- Qui n'a pas connu cette situation en pleine nuit suite à un souci un peu important, et bien oui, on pense, on pense, on repense, on dépense, on repense.
- Bref, notre cerveau ne s'arrête jamais, alors ça c'est une vérité absolue pour tout le monde, mais, et ça c'est la bonne nouvelle, on peut profiter de ce cerveau, au contraire, pour non pas subir ces ruminations négatives, mais en faire quelque chose.
- Et c'est Yves-Alexandre Talman, mon invité, qui est professeur en psychologie et qui aime bien nous aider à mieux gérer, nos émotions, ou qui a tendance aussi encore à déconstruire les idées reçues.
- Il va particulièrement aujourd'hui nous apporter une vision nouvelle de ces ruminations mentales.
- Alors, il ne nous dit pas de le stopper, ce petit vélo dans la tête, pour la bonne raison que c'est impossible, mais il va vous aider à apprivoiser vos ruminations mentales.
- Et si vous avez besoin de conseils, parce que vous avez tendance justement à beaucoup, beaucoup ruminer, vous pouvez nous appeler au 0 826 300 300, vous pouvez également envoyer un SMS, Brigitte au 7.
- Yves-Alexandre Talman, merci d'être avec nous.
- Alors, j'avoue que quand j'ai reçu ce livre, éloge des ruminations mentales, bon, alors, je vous connais avec vous, il n'y a jamais de surprise, mais là, quand même, j'ai été un peu surprise.
- C'est aux éditions Odile Jacob.
- Alors, Transformer les pensées envahissantes en alliés, ça c'est le sous-titre.
- Bon, et puis, c'est vrai, une fois qu'on rentre dans ce livre, on se rend compte qu'en effet, on peut peut-être faire quelque chose, de ce vagabondage mental, et de nos rêveries, et donc, je vous écoute.
- Oui, bonjour.
- C'est effectivement une façon, on va dire, un petit peu originale d'aborder les ruminations mentales, parce que si on regarde à l'heure actuelle, on entend souvent qu'il faut revenir dans l'instant présent, donc les pratiques méditatives, revenir dans les sensations du corps.
- Et puis, moi, je me suis posé la question un peu autrement, à savoir quel était l'état de la recherche par rapport à ces mécanismes de rumination, et puis surtout, à quoi ils pouvaient nous servir plutôt que nous desservir.
- Et là, ça devient intéressant, parce qu'effectivement, on a de nouvelles pistes pour se réapproprier, pour apprivoiser à nouveau ces ruminations mentales.
- Alors, en même temps, vous n'êtes pas totalement contre l'instant présent, et vous êtes un petit peu contre, oui, tous ces gourous du Yaka Faucon, bien sûr.
- Mais vous n'êtes pas contre l'instant présent.
- Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est une phrase qui est toute bête comme ça, mais j'ai trouvé ça très intéressant.
- On comprend, mais on ne décomprend pas.
- C'est très juste, ça.
- On peut arriver à comprendre les choses, mais on ne les décomprend jamais, finalement.
- C'est ça, une fois qu'on sait quelque chose, c'est difficile de se mettre dans la peau de celui qui ne savait pas ou de celui qui ne sait pas.
- C'est aussi valable quand on essaie de convaincre, ou en tout cas, d'amener des interlocuteurs sur notre position.
- C'est toujours difficile de se dire que l'autre n'a pas nos connaissances, effectivement.
- Et puis, il y a tout un endroit aussi que j'ai trouvé très intéressant et qui peut peut-être aider ceux qui nous écoutent.
- Vous travaillez beaucoup sur les émotions, et vous avez fait toute une liste de mots qui peuvent traduire une émotion de peur, de tristesse ou de colère.
- Et ça, ça peut vraiment aider, parce que c'est vrai que souvent, moi, j'entends les mots qui me disent « je ne sais pas ».
- Il y a des personnes qui me disent « j'ai peur », mais au fond, derrière le mot « peur », ils ne savent pas très bien quoi mettre.
- Et là, vous nous mettez...
- C'est vrai que si on a peur et qu'on est affolé ou...
Transcription générée par IA