Retranscription des premières minutes :
- « Brigitte Laé, Sud Radio, le sexe au conseil. » Eh bien Yves-Alexandre Talman, c'est sûr que si on est trop dans ses pensées, ça va être compliqué d'atteindre l'orgasme.
- Vous nous en direz un petit mot tout à l'heure.
- Mais en effet, pour avoir la possibilité d'être dans la jouissance, il faut déjà être bien avec soi, bien dans son corps.
- Et ce qui bloque souvent, c'est cette peur de lâcher prise.
- Mais pour lâcher prise, faut-il encore avoir confiance ? Confiance en soi, certes, mais confiance également avec le partenaire, parce que sinon, on va rester un petit peu sur ses gardes, si je puis dire, et on ne laissera pas la jouissance se prendre la place.
- Alors, il vaut mieux aussi avoir des fantasmes.
- Les fantasmes peuvent permettre justement de vagabonder, si je puis dire, du côté de la jouissance.
- Il faut accepter l'imprévu.
- C'est pour ça que souvent, on dit que le ludique est un meilleur moyen d'y arriver, parce que ça déconnecte.
- C'est du côté cérébral qui est très observateur dans le cerveau.
- Et puis, la bonne relation avec son corps, bien sûr.
- Revenir à ses sensations dès qu'on sent que la tête reprend le pouvoir.
- Et trop souvent, on observe son plaisir au lieu de le laisser nous envahir.
- Et puis, je le rappelle souvent, pour ressentir, quand on a la tête qui reprend le pouvoir, c'est en cédant de la respiration qu'on peut chasser les pensées parasites.
- Et surtout, j'ai envie d'ajouter aussi, à se dire que c'est un but en soi.
- Ce qui compte, c'est le chemin du plaisir.
- Et ce n'est pas le but de l'orgasme.
- Parce que sinon, encore une fois, on y met un objectif, une pensée qui empêche justement la sensation.
- Vous avez certainement des choses à dire sur ce sujet, parce qu'on est réellement, encore une fois, dans la difficulté de lâcher les pensées ? Oui.
- J'ai aussi mis un...
- un petit point sur le terme de confiance qui est bien sûr tout à fait essentiel ici.
- Quand j'essaye de définir le terme confiance dans une relation affective, mais dans une relation, on va dire, aussi amicale, j'aime bien l'idée de baisser la garde.
- Autrement dit, me rendre vulnérable.
- C'est ça que ça veut dire.
- Je sais que l'autre pourrait me blesser, mais je prends le parti de penser qu'il ne va pas le faire.
- Et bien sûr, c'est un chemin.
- La confiance est progressive.
- Ce n'est pas tout ou rien.
- Et donc, d'essai en essai, on va dire, d'ouverture en ouverture, je me rends compte que je ne risque pas, que je risque moins.
- Et donc, je peux me laisser aller.
- Et dans ce sens-là, bien sûr, ça ouvre tout grand les portes de l'intimité.
- Puisque, on le sait, c'est le domaine où...
- Les sentiments de honte peuvent être les plus mordants par rapport à ces prouesses, entre guillemets, sexuelles ou intimes.
- Donc, c'est tout un travail d'ouvrir ces portes et puis de baisser la garde pour vivre ce qu'il y a à vivre.
- Absolument.
- Et d'ailleurs, c'est pour ça qu'on voit que dans des couples qui se connaissent bien et qui s'entendent bien, en général, l'orgasme est plus fréquent que dans des rencontres d'un soir parce que, justement, il y a une confiance qui a pu s'établir.
- Oui, c'est ça.
- Et puis aussi, il n'y a pas besoin de décrire le mode d'emploi.
- C'est une banalité, mais de penser que tout le monde aime la même chose de la même façon, dans les mêmes séquences et au même rythme, c'est une idée totalement fausse.
- Donc, quand l'autre est dépositaire du mode d'emploi, de ce que j'aime et moi et vice-versa, ça permet aussi de se laisser aller encore plus parce qu'on sait qu'il a compris.
- Et puis donc, on peut lui faire confiance.
- C'est la garde, justement.
- Absolument.
- .
Transcription générée par IA