Retranscription des premières minutes :
- Bonjour à tous, nous allons passer ces deux heures ensemble sur Sud Radio.
- Alors la guerre des sexes, ou plutôt la guerre de sexession, comme l'appelle mon invité Vincent Cocobert, semble bien être déclarée entre les jeunes hommes de plus en plus masculinistes et les jeunes femmes de plus en plus néo-féministes, en tout cas féministes anti-mecs.
- Alors ce phénomène a une réelle ampleur aux Etats-Unis et comme on sait qu'ensuite ça arrive en France, il y a de quoi se poser des questions.
- Alors ça concerne plus particulièrement les personnes qui ont moins de 40 ans, et si c'est votre cas ou si vous avez des enfants qui sont dans cette mouvance, eh bien on sera ravis d'entendre votre témoignage.
- Alors en tout cas, si MeToo était nécessaire, il serait peut-être temps de s'intéresser maintenant à cette guerre de sexession pour qu'elle ne se transforme pas justement en véritable guerre, parce que dans guerre, il y a toujours deux camps qui s'opposent et deux camps qui en sortent toujours meurtris.
- Moi je crois fondamentalement à la complémentarité des hommes et des femmes.
- Faut-il encore pour cela comprendre les mécanismes qui vont relier les hommes avec les femmes et les femmes avec les hommes ? Pourquoi ça marche et pourquoi ça ne marche pas ? C'est peut-être aussi de ça dont on peut parler ensemble.
- En tout cas, n'hésitez pas, vous nous appelez au 0 826 300 300 ou vous envoyez un SMS Brigitte au 7 20 18.
- Vincent Coquubert.
- Merci d'être revenu.
- Vous étiez venu nous présenter votre livre La guerre de sexession il y a un petit peu plus d'un mois, je crois.
- C'est aux éditions Arke.
- Alors vous parlez beaucoup des Etats-Unis dans ce livre, mais c'est ce qui arrive en France.
- On est à peu près les mêmes problèmes et on voit bien.
- Alors il y a des pays où c'est pire, comme la Corée du Sud.
- C'est incroyable en Corée du Sud.
- Alors là, vraiment, on a l'impression que les hommes et les femmes ne peuvent vraiment plus.
- S'entendre en Corée du Sud, c'est ce qui est intéressant.
- Ce qui s'est passé, c'est un sociologue coréen qui appelait ça la modernité compressée, c'est à dire que tout ce qui a mis environ 50 ans à devenir, on va dire, en Occident, c'est passé là bas en quinzaine, vingtaine d'années.
- Et c'est pour ça que je mets ce début un peu de guerre de sexession à la fin des années 2000.
- C'est qu'il s'est passé exactement la même chose en Corée du Sud.
- C'est qu'après la crise économique, il y a eu comme une nouvelle lutte des places qui s'est créée entre les garçons et les filles.
- Et surtout avec des jeunes femmes qui étaient en avance, on va dire, au niveau de l'éducation, au niveau, on va dire même de l'aisance dans la société.
- Et des garçons qui sont devenus, mais vraiment avec beaucoup de rancœur, qui eux sont sentis complètement déclassés et qui ont commencé vraiment à se regarder en chien de faïence et à se dire finalement tu es le responsable de mon malheur.
- Et là, on va dire que le chiffre le plus intéressant, je trouve, c'est que le taux de natalité est aujourd'hui.
- Le plus bas en Corée du Sud est passé de 1,1 à 0,7.
- Donc, on peut dire que même la Corée du Sud est en train de disparaître quelque part dans une ou deux générations.
- On va vraiment avoir un problème de natalité.
- Bien sûr.
- Alors, si vous parlez beaucoup aux Etats-Unis aussi, mais je crois que ce qui est important à signaler, si on veut essayer un peu que tout le monde comprenne pourquoi il y a autant de guerre de sexation entre les hommes et les femmes, c'est que finalement, les femmes sont plus brillantes dans leurs études, on prenne un peu la place, entre guillemets, des hommes.
- Enfin, c'est en tout cas comme ça que les hommes ont l'impression que les femmes les mettent un peu sur le carreau.
- Et en plus, beaucoup d'hommes n'osent plus draguer les femmes ou considèrent que de toute façon, ils n'ont pas de succès.
- C'est toujours, vous...
Transcription générée par IA