Retranscription des premières minutes :
- 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
- De l'art-thérapie, on n'en parle pas souvent, mais c'est vraiment important ce sujet.
- D'ailleurs, je vous propose souvent d'écrire votre histoire et peut-être que c'est déjà de l'art-thérapie.
- Ensuite, en deuxième heure, on va changer de sujet, quoique on sera avec Frédéric Lenoir.
- C'est un philosophe qui s'approche depuis fort longtemps de la spiritualité et qui nous revient avec un livre qui nous parle de sagesse.
- Il y aurait cinq piliers et avec lui, on verra comment, en cette fin d'année, rester serein.
- Dans un monde qui devient de plus en plus fou.
- Mais bien sûr, cette émission, c'est la vôtre.
- Je vous invite à nous rejoindre, quel que soit le sujet que vous avez envie d'aborder.
- Vous nous appelez au 0 826 300 300.
- Vous pouvez également envoyer un SMS.
- Vous envoyez Brigitte au 720 18.
- Merci d'être avec nous.
- Ça me fait plaisir de vous recevoir, Jean-Pierre Klein.
- On se connaît depuis pas mal de temps.
- Et vous avez enfin sorti votre livre.
- Je dis votre livre parce que c'est un livre extraordinaire, qui est un livre difficile.
- Ça parle des violences sexuelles.
- Violences sexuelles faites à enfants et adolescents.
- C'est aux éditions La Rumeur.
- La Rumeur, oui.
- Vous abordez le sujet sous de nombreux angles, puisque vous abordez d'abord, évidemment, je ne sais pas comment expliquer, mais je pense que c'est un livre qui mérite vraiment de trouver sa place.
- Et j'en voudrais notamment des thérapeutes.
- Parce que avec ce livre, peut-être que certaines personnes qui sont finalement assez peu au fait de ce qui se passe pour un être humain qui a été violenté dans son enfance, ça peut donner une vraie ouverture.
- Oui. Vraie ouverture, ce livre, oui.
- Vraie ouverture, la façon d'aborder les enfants et les adolescents, adolescentes et les adultes anciens enfants.
- Mais c'est drôle qu'on commence en parlant d'ouverture parce qu'il s'agit d'une fermeture avant tout.
- C'est-à-dire les violences sexuelles, ça ferme et ça ferme éventuellement pour toute une vie.
- Ça immobilise et ça ferme.
- Oui, on parle de sidération, de dissoclation, etc.
- Ce qui est important, Jean-Pierre Klein, c'est que vous êtes psychiatre et que vous avez mis au point il y a déjà fort longtemps l'art-thérapie.
- Et c'est pareil, on parle assez peu de l'art-thérapie quand il y a des traumatismes.
- Et je trouve que ça pourrait, même par exemple avec la délinquance, ça pourrait être des pistes intéressantes pour aider les gens à aller mieux.
- Eh oui, la délinquance comme les violences sexuelles sidèrent aussi les gens qui prennent position en faveur de la punition.
- Et je suis évidemment pleinement là.
- Je suis pleinement d'accord avec ça.
- Et la honte change de camp, je suis pleinement d'accord.
- Mais aussi qui n'envisagent pas comment est-ce qu'on peut aider ceux qui sont victimes de délinquance, ceux qui sont victimes de violences sexuelles.
- Oui, comment est-ce qu'on peut aider ? Et la plupart du temps, c'est la blessure doit être ouverte.
- Il faut en parler, en parler pour se libérer.
- Or, les enfants et les adolescents, justement, dans la fermeté, dans la fermeture, sont sidérés et ne peuvent pas en parler.
- Ne peuvent pas parler, non.
- Il y a quand même leurs symptômes qui parlent.
- Exactement.
- À la place, il y a leurs symptômes.
- Et même si eux réfugient les actes dans l'amnésie, ça va jusque-là.
- Mais leurs symptômes, leurs souffrances se réfugient dans leurs symptômes.
- Oui, oui, oui.
- Alors, ça fait plus de 40 ans que vous travaillez sur les abus.
- Les abus sexuels.
- Jean-Pierre Klein, vous devez quand même être positif, optimiste.
- Parce que la parole se libère.
- Je vois, par exemple, j'ai encore reçu aujourd'hui un livre sur...
- J'avais 8 ans quand l'abbé Pierre a abusé de moi.
- Ça vient de sortir aux éditions City.
- C'est Rachel Lenant qui en est l'autrice.
- Alors, je n'ai pas eu le temps de le lire.
- Mais j'en reçois, je ne vais pas dire tous les jours, mais j'en reçois énormément des livres, des témoignages.
- Donc, les médias s'en emparent.
- Est-ce que vous trouvez qu'on en parle bien ? Qu'est-ce que vous aimeriez qu'il soit dit ? Qu'est-ce qu'on fait pour les enfants ? C'est-à-dire que...
Transcription générée par IA