Retranscription des premières minutes :
- Brigitte Laé, Sud Radio, le Love Conseil.
- Alors Gérard Salamain, vous êtes médecin, donc je parle sous votre regard.
- On va parler de l'anxiété.
- Il semblerait que biologiquement l'anxiété est liée au système limbique, c'est-à-dire au niveau du cerveau émotionnel.
- Par exemple, quand on a peur et qu'on imagine un danger qui n'a pourtant pas eu lieu, c'est l'amidale qui s'active, mais le néocortex ne peut que créer des hypothèses qu'on va donc inventer, puisque le cerveau limbique a eu peur.
- Alors l'anxiété, elle fait qu'on a tendance à adhérer à nos scénarios qu'on s'est inventés parce qu'on a une sorte de peur, qu'on ne sait pas très bien pourquoi, etc.
- Et ces constructions mentales sont provoquées par le système limbique qui s'emballe de plus en plus, plus il s'emballe, plus ça s'emballe.
- Et donc on est bien dans une sorte d'imaginaire et non de réel.
- Donc le premier pas pour gérer l'anxiété, ça consisterait donc à se dire mon cerveau s'emballe, c'est biologique, mais il m'égare avec des hypothèses.
- Sauf que pour ça, il faut accepter de se mettre dans une situation où on va être anxieux et cohabiter un temps avec son anxiété pour l'apprivoiser.
- Alors on sait que quand on est anxieux, on ne peut plus raisonner.
- Donc c'est un petit peu compliqué d'arriver...
- d'arriver à régler le problème de l'anxiété.
- Et alors ce love-conseil, évidemment, ne s'adresse pas aux personnes qui sont anxieuses puisque justement, ça s'emballe, donc elles ne sont pas aptes à arrêter cet emballement.
- Mais en revanche, pour les personnes qui sont avec quelqu'un d'anxieux, il faut bien comprendre que ce n'est pas en leur disant mais non, mais tu n'as pas de raison d'avoir peur, tu n'as pas de raison.
- C'est juste plutôt en les sécurisant et en les rassurant qu'on peut aider un partenaire anxieux à être un peu moins anxieux.
- Tout à fait, mais à deux choses près.
- C'est que l'anxiété a toujours besoin d'un support.
- Donc quand quelqu'un a peur de ceci ou de cela, vous lui résolvez son problème et puis l'anxiété se transporte instantanément sur autre chose.
- C'est-à-dire que l'anxiété est à la base.
- On est bien d'accord.
- Ce que je voudrais rajouter aussi, c'est que l'anxiété est un phénomène...
- enfin le cerveau, pardon, est sous influence hormonale.
- Nous n'avons pas déjà le même cerveau, les femmes et les hommes, au niveau du ressenti, j'entends.
- Quand on dit les femmes sont puissantes, si moins sensibles, etc.
- Mais tout ça, c'est biologique, évidemment.
- C'est un phénomène hormonal.
- On voit bien d'ailleurs au moment de l'adolescence où il y a cette poussée hormonale, à quel point les jeunes garçons et les jeunes filles sont assez différents.
- On voit bien lorsque dans le cycle menstruel d'une femme, il y a certaines femmes qui vont très bien pendant tout le cycle et d'autres parce qu'il y a une baisse hormonale en pré-menstruel qui sont, comme vous le savez, irritables, énervées, pas bien, et même parfois dépressives ou au contraire hyper excitées.
- Donc il y a une influence évidente.
- Ça, il n'y a même pas besoin de le prouver.
- Et donc si on revient à la ménopause, c'est pareil aussi, puisqu'on a un manque hormonal, on a une augmentation au niveau du cerveau, bien sûr, de l'irritabilité, des mouvements d'humeur.
- Ça, c'est le premier signe que vous dites toutes les femmes à la ménopause.
- Je ne leur demande pas si elles vont bien, je leur demande si on les supporte à la maison.
- Et c'est très vrai.
- Elles me disent, ah ben non, ils sont tous fous, ils ne me supportent pas.
- Je ne les supporte plus.
- Non, c'est le contraire.
- Parce qu'on devient invivable, on réagit avec force.
- Pas toutes les femmes.
- Non, non, non, mais bien sûr, pas toutes les femmes.
- On a dit qu'il y avait plusieurs ménopauses.
- Mais je veux dire que l'irritabilité est un signe de la ménopause.
- L'anxiété est un signe de la ménopause aussi, mais aussi de tous les autres moments de la vie.
- Donc voilà.
- Et ça fait partie, si on revient à notre sujet d'aujourd'hui, à traiter d'une manière globale.
- Parce que la ménopause, ce n'est pas la sexualité, comme on...
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