Sur les 180 000 espèces recensées en France, plus de 1 500 sont considérées comme menacées au niveau mondial selon la liste rouge de l'Union internationale de la conservation de la nature.... Et les chiffres sont encore plus dramatiques pour la France ! L'Union internationale, qui a évalué 6 500 espèces depuis 2007, estime que 26% d'entre elles sont en danger : des mammifères comme le lapin de garenne, le loup, l'ours, mais aussi des oiseaux comme la bécassine des marais ou le martin pêcheur... On trouve aussi la grenouille des champs ou des poissons comme la raie bouclée. Des données alarmantes corroborées par l'Observatoire national de la biodiversité, qui estime qu'en France, près d'une espèce sur trois est en danger de disparition. Seule la moitié des zones humides, ainsi que 43% des eaux de surface et 22% des milieux d'intérêt européen, sont en bon état.
Pollution, surexploitation des ressources, destruction des milieux naturels : les causes sont connues. L'usage de pesticides a notamment augmenté de 18% entre 2009 et 2011. Par ailleurs, entre 2006 et 2015, la métropole a perdu près de 600 000 hectares de terres agricoles et d'espaces naturels, soit l'équivalent d'un département comme la Seine-et-Marne, remplacés principalement par des surfaces goudronnées… Pour que "notre pays" cesse de "détruire la nature", le ministre de la Transition écologique et solidaire a annoncé en mai dernier un plan en "cinq axes".
Parmi les pistes évoquées : la lutte contre l'artificialisation des sols (on va cesser de bétonner, ça ne coûte pas cher de le promettre), la protection des espèces et la création de parcs nationaux (entre cinq et dix).
Réécoutez en podcast l’édito de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio