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Les livreurs à vélo appellent à la grève pour dénoncer leurs conditions de travail

Les livreurs à vélo de certaines plateformes, telles que Deliveroo ou UberEats, appellent à la grève pour dénoncer leurs conditions de travail. Précisions de Christine Bouillot.

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Si ce soir vous avez prévu de commander votre plateau repas pour regarder la demi-finale chez vous, vous risquez d'avoir du mal à trouver un livreur à vélo travaillant pour UberEats, Deliveroo ou encore Foodorea. Pour ces derniers, pas de Coupe du Monde, mais la coupe est pleine et ils dénoncent leurs conditions de travail. Ils appellent ainsi à faire grève  jusqu'au 15 juillet, jour de la finale. Ils appellent également les clients à ne pas commander toute cette semaine en signe de solidarité.

Ce n est pas rien de faire cela, d'autant plus qu'il s'agit, sans doute, de la semaine la plus rentable de l'année. Ces livreurs des plateformes, précédemment citées, sont payés à la course, parfois à la distance et ces distances sont de plus en longues. Ils n'ont donc pas de salaire fixe et ces rémunérations n'en finissent pas de baisser.  

Considéré comme des travailleurs indépendants, ils  constatent une hypercompétition, qui fait que rien ne leur garantit d'avoir un salaire, ni même  une place sur les plannings.

Que demandent-ils concrètement ? Tout simplement, de meilleures conditions de travail. Le collectif, à l'origine de cette grogne, réclame une "tarification minimum horaire garantie" par leur contrat, "la prise en compte de la pénibilité de travail via différents bonus ( livraison sous la pluie, le week-end, la nuit etc...)", ainsi que des "plages de travail et une activité garanties". Dans le viseur de ces coursiers : "l'amendement Taché (du nom du député Aurélien Taché)", inséré par la majorité LREM dans le projet de loi sur l'avenir professionnel, qui examiné aujourd'hui  par le Sénat. Cet amendement introduit la possibilité pour les plateformes d'établir une "charte sociale", mais les livreurs estiment que cette charte n'impose aucune contrepartie et inscrit leur précarité, en quelque sorte, dans le marbre.

>> L'intégralité de la chronique est disponible en podcast

 

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