C'est un sujet difficile mais cet appel est passé un peu inaperçu, celui du docteur Rostaing, néphrologue du CHU de Grenoble
Dans le viseur du médecin, un principe datant des années 80, celui du rein local. Autrement dit, quand on prélève les organes sur une personne décédée, l'un de ses deux reins reste au niveau local. L'autre est proposé sur la liste nationale des dons d'organes.
Et quelle est la conséquence de ce principe ? En fonction du bassin de population, les disparités sont criantes. Des attentes pouvant aller parfois de 1 à 5 ans. Exemple : un malade en attente de greffe de rein à Toulouse, attendra 36 mois. 20 mois à Montpellier et seulement 13 mois à Caen.
Pire, plus de 4 ans d'attente à Créteil, Saint-Louis, 5 ans même à Paris. Pour les malades, cela a un impact important sur leurs chances de survies après une greffe. Pire, certains sont poussés à s'inscrire sur une liste dans une région où les délais sont plus courts, souvent loin de chez eux avec des problèmes de suivi de leurs dossiers médicaux et des frais qui vont avec, à savoir transports, prise en charge, logement etc...
Beaucoup dénoncent là une médecine à deux vitesses. Et que demandent les médecins et surtout les malades ? Que la loi de bioéthique de 1994 soit respectée, à savoir le principe d'équité pour l'attribution des greffons doit s'inscrire au niveau national.
Le 22 juin, ce sera la journée de réflexion sur les dons d 'organes et la greffe ...
C'est un sujet difficile mais devant ces inégalités criantes, une association de malades a décidé de saisir le Défenseur des Droits.
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