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Les hôpitaux désarmés face à de nouvelles drogues

Face à la multiplication de drogues de synthèse de plus en plus variées, l'Académie de pharmacie tire la sonnette d'alarme.

grève clinique
Le personnel de nettoyage de la clinique de l'Union à Toulouse en grève. (Photo d'illustration - Fred Dufour - AFP)

Ces drogues sont le plus souvent des "cannabinoïdes de synthèse" (plus de 170 identifiés en Europe selon l'académie).

Alors les cannabinoïdes, pour faire simple, c'est du cannabis de synthèse qui est plus puissant, plus dangereux et plus addictif que le cannabis naturel.

Fabriqué en Chine, il se présente le plus souvent sous forme d’un mélange de plantes séchées (conditionné dans un petit sachet métallique) sur lesquelles une solution chimique le rendant plus actif a été pulvérisée.

Il peut également être vendu sous forme d’encens, de poudre ou d’e-liquide pour cigarette électronique.

Ils portent toujours la mention "non destiné à la consommation humaine".

Seulement voilà, aujourd'hui,15 % des consultations aux urgences liées à la toxicomanie concernent cette nouvelle drogue.

Or, face à l'inventivité des chimistes qui alimentent le marché sur internet ou ailleurs, les moyens employés pour identifier des drogues mieux connues comme le cannabis naturel , la cocaïne, l'héroïne, ou les amphétamines ne suffisent pas.

En fait , "la modification structurale des molécules de ces drogues de synthèses les rend indétectables par les tests de dépistage actuels, ce qui pose un vrai problème au monde médical comme aux services de police.

Quelles sont les conséquences concrètes justement de l’apparition de ces drogues de synthèse ? 

Les effets des cannabinoïdes de synthèse sont souvent imprévisibles, et les conséquences sur la santé peuvent être très graves. "Crise d'angoisse, troubles du sommeil, hypotension sévère, hallucinations, perte de conscience, dommages aux reins, problèmes cardiaques, avec parfois des palpitations plusieurs heures après la prise".

Il y a même eu des décès, notamment aux États-Unis. De plus, Il n'existe pas actuellement de traitement de substitution.

L'Académie demande de meilleurs équipements techniques dans les hôpitaux, plus perfectionnés, seule façon, selon elle, de mettre en évidence cette drogue chez un patient, faute de quoi, des drames sont à prévoir.

Écoutez la chronique de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard

 

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