Il s’agit d’un souhait exprimé par Emmanuel Macron de simplifier le versement des minima sociaux, par un revenu unique
Le terme d’universel n’est pas très bien choisi car ce n’est pas un revenu qui concernera tous les français, mais ceux qui reçoivent une allocation. Cela n’a donc rien à voir avec le revenu universel que Benoit Hamon avait agité pendant la campagne présidentielle de 2007. Lui, avait repris à son compte, une idée qu’on trouve outre- Manche d’un revenu versé à tous par l’état. Libre à chacun d’en faire ce qu’il veut.
Donc hier Agnès Buzyn et Christelle Dubos, sa secrétaire d’état, ont donné le coup d’envoi à ce chantier avec la création d’une
aide unique. Une allocation qui regrouperait le RSA, la prime d’activité, les fameuses APL, voire même les allocations pour adultes handicapés. Pour Agnès Buzyn il s’agit de simplifier cet empilement d’aides et de faire en sorte que tous ceux qui y ont droit la reçoive bien.
Mais est-ce que va encore augmenter la dépense publique ? A priori, tout ce chantier de simplification doit se faire à budget constant. C’est-à-dire que le « pognon de dingue » comme l’avait qualifié le Chef de l’État versé aux minima sociaux, restera un pognon de dingue. Ce qui est surprenant c’est que les pouvoirs publics ne profitent pas de ce chantier pour lutter contre les fraudes sociales qu’on évalue à 20 milliards
Je sais bien que les Républicains sont en état de fin de vie, mais Eric Woerth avait plaidé de son côté pour la création d’une
allocation de vie. De manière à faire en sorte qu’en cumulant toutes les aides sociales on ne puisse pas toucher plus de 75 % d’un SMIC. Car le vrai problème de ce revenu universel d’activité, est de savoir si on continue à financer l’assistanat plutôt que la
solidarité.
En sachant que cet assistanat est un frein pour la reprise d’un emploi, et qu’il divise la société française en deux. Ceux qui en profitent et ceux qui cotisent pour que d’autres en profitent et qui appartiennent généralement aux classes
moyennes. Non seulement ce revenu universel d’activité ne créera pas d’activité supplémentaire, mais en plus il ne va pas réduire la
dépense publique. C’est ce qu’on appelle une occasion ratée.