Le comité d'entreprise de Veolia Eau Île-de-France, qui gère les activités culturelles et sociales de l'entreprise avec un budget de 2 millions d'euros par an n'est plus en capacité de financer un certain nombre d'avantages auxquels les salariés avaient droit.
Résultat : tout le monde au régime sec. Fermeture des selfs de Neuilly et de Choisy, arrêt de l'ensemble des activités non payées intégralement ou en partie, annulation des séjours au ski et à New York et, pour couronner le tout, hausse possible du prix des repas.
En cause : la gestion hasardeuse d'une secrétaire CGT qui, en un an, a laissé un découvert de 200 000 euros et des impayés pour un total de 1,5 million d'euros. Des problèmes ont également été identifiés sur le budget entraide. Il s'agit de dons qui peuvent être faits aux salariés, après étude de leur cas. Or, de nombreux chèques ont été faits sans le moindre justificatif, parfois même sans que le nom ou le montant accordé au salarié n'apparaisse.
Une enquête pénale pour abus de confiance est ouverte. Une plainte pénale a été déposée pour abus de confiance, visant l'ex-secrétaire CGT du CE qui est soupçonnée d'avoir viré directement sur son compte en banque plusieurs sommes, pour un montant total de 76 769 euros, et d'avoir "dissimulé ses agissements en mentionnant des bénéficiaires fictifs sur les ordres de virement".
Les premières auditions viennent d'avoir lieu.
Selon une source proche du dossier, 30 000 euros de plus pourraient avoir transité sur différents comptes bancaires, ce qui porterait la somme volée à plus de 100 000 euros, au préjudice du CE.
Un référé a également été déposé à Nanterre pour obtenir en urgence le remboursement de l'argent. La justice doit rendre sa décision le 5 juillet prochain.
En attendant , les salariés se serrent la ceinture.
Écoutez la chronique de Christophe Bordet dans le Grand Matin Sud Radio, présenté par Patrick Roger et Sophie Gaillard