Les forêts de protection sont des espaces boisés classés par l'état pour assurer le maintien des sols contre l'érosion, les avalanches, les coulées de boues et les risques d'incendie. Elles protègent les bois situés à la périphérie de grandes agglomérations, soit pour des raisons écologiques, soit pour des raisons de sécurité ou, tout simplement, pour le bien-être de la population. C'est un des régimes les plus protecteurs en France et à l'exception de la recherche d'eau, ce classement en tant que forêt de protection rend impossible certains travaux.
L'idée du décret était d'autoriser des travaux visant à l'exploitation minérale, sans compromettre la conservation ou la protection des boisements. On nous prend pour des bleus. Si l'on creuse pour trouver quelque chose à exploiter, c'est évident que l'on compromet l'équilibre des sols en premier lieu, puis la bio-diversité et donc l'état des forêts.
N'oublions pas que la loi pour la reconquête de la diversité, adoptée en août 2016, prévoit un principe de non-régression. En clair, légalement, on ne peut qu'améliorer les choses et pas revenir en arrière. Le site sauvonslaforêt.org a déjà recueilli 41 000 signatures en février. Les associations ont rencontré deux fois les représentants du ministère de l'Agriculture, pour, finalement, obtenir la mise en place d'un groupe de travail qui rédigera un nouveau décret. Si le pire a été évité, il faut rester vigilant, vous risqueriez de retrouver une carrière au coeur de la belle forêt dans laquelle vous vous promenez le dimanche.