Leur démarche est militante. C’est une opération coup de poing qu’elles ont médiatisé sur les réseaux sociaux. Elles disent ne pas porter de convictions religieuses. Mais elles protestent contre le règlement des piscines qu’elles jugent discriminatoires. Et ce règlement n’est discriminatoire qu’envers des femmes de confession musulmane qui se baignent toute habillée. Elles ont déjà bravé les interdits dans une autre piscine de la ville et elles comptent remettre cela dimanche en famille.
La canicule tombe à pic pour se rafraichir en burkini ! Le maire de Grenoble Eric Piole est directement visé par leurs coups de boutoir. Il garde le silence. Tout comme les autres membres de la mairie. L’attitude de ces femmes est inacceptable. Pour deux raisons. Parce qu’elles narguent un élu et parce que c’est une énième façon de tester la République et de tenter de la faire reculer sur ses valeurs.
Certaines villes ont-elles autorisé le burkini en piscine ? En principe c’est interdit partout en France !
Oui interdiction pour des raisons d’hygiène. Mais la ville socialiste de Rennes a contourné l’interdit. Hypocrisie dans l’emploi des mots. On ne parle pas de burkini mais de « tissu spécifiquement conçu pour la baignade qui ne doit pas avoir été porté avant ». Le burkini est aussi autorisé dans un centre aquatique de Fort Mahon près d’Amiens dans la Somme. Cette décision a été prise par le Défendeur des droits Jacques Toubon pour mettre fin à une discrimination religieuse. Passe d’armes avec Xavier Bertrand le patron de la région qui parle lui d’atteinte à la laïcité.
En fait c’est la même polémique que pour le hidjab qui devait être commercialisé par Décathlon en mars dernier ?
Oui. Nous faisons face à la revendication d’un islam culturel. La question est toujours la même : ces vêtements sont ils compatibles avec la vision que nous avons de notre société et de l’égalité homme-femme. D’autant que dans bien des pays les femmes se battent pour ne pas porter de burkini ! Si la réponse est non. Aucune tolérance en piscine. Les maires doivent être courageux. Certains le sont déjà pour le burkini sur la plage. Depuis l’été 2016 des élus prennent des arrêtés anti- burkinis alors que ces arrêtés sont jugés illégaux par le Conseil d’état car il n’y a pas trouble à l’ordre public ! Décidément il est difficile en France de combattre le cheval de Troie de l’islamisme.