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Yves Veyrier : "il faut mobiliser la médecine du travail pour mobiliser, expliquer, rassurer au sujet de la vacciation"

Yves Veyrier, secrétaire général du syndicat Force Ouvrière, était l'invité de Christine Bouillot dans le "12-13h de l’été" le 25 août 2021 sur Sud Radio.

Yves Veyrier, invité du "12-13h de l'été".

Dans quel état d’esprit le monde politique et social aborde-t-il cette rentrée 2012 ?

"Il y a beaucoup d’interrogations car on n’est pas sortis de la crise sanitaire"

"C’est une rentrée avec beaucoup de points d’interrogation. On espérait sortir de la crise sanitaire en mai-juin 2021. L’inquiétude qui était la nôtre à ce moment-là était que le ‘quoi qu’il en coûte’ ne se transforme en le ‘quoi qu’il en coûte aux salariés’. Il va bien falloir rembourser la dette liée au coût de la crise sanitaire. Et je l’avais dit : dès qu’il y a des signes de reprise, l’exécutif revient avec la réforme des retraites, la réforme de l’assurance-chômage…", a répondu Yves Veyrier.

"Nous avons obtenu que le licenciement soit remplacé par une suspension du contrat de travail"

Quel est la position de Force Ouvrière au sujet du pass sanitaire ? "Le syndicat Force Ouvrière a un double rôle vis-à-vis des salariés. C’est de les protéger du point de vue de leur santé et sécurité au travail d’une part, et de protéger leur emploi et tout ce qui tourne autour de la protection sociale collective d’autre part. Au sujet de la santé on s’est bagarrés au début quand il n’y avait pas assez de masques, pas assez de gel, on a aussi bataillé pour que les caissières puissent être derrière un plexiglass. Puis, quand les vaccins sont arrivés, on a bataillé pour que les personnes au contact du public puissent être vaccinées parmi les premiers publics à être vaccinés, pour que ces personnes ne subissent pas elles-mêmes des formes graves. Alors, le vaccin est un moyen pour chacun de se protéger soi-même contre le risque de forme grave et le risque d’hospitalisation.

En ce qui concerne les vaccins, de la même manière que les médicaments, nous, un syndicat, nous n’avons pas de compétence en la matière. Par contre, ce que j’ai contesté, c’est que l’obligation vaccinale et le pass sanitaire soient accompagnés de cette menace de licenciement. Nous avons donc obtenu que le licenciement soit remplacé par la suspension du contrat de travail."

L’absence du pass sanitaire chez un salarié le 30 août 2021, créera-t-il des tensions supplémentaires entre salariés et employeurs ? "Ce ne sera pas un conflit entre le salarié et son employeur, cette situation n’est pas tenable ni pour l’un ni pour l’autre. Il faut mobiliser la médecine du travail pour mobiliser, expliquer, rassurer. C’est là-dessus qu’il faut mettre le paquet pour qu’on réduise au maximum le nombre de salariés qui ne souhaitent pas se faire vacciner", a estimé Yves Veyrier.

"La mise en place d’une obligation vaccinale pour tous les salariés ne changera rien"

Faudrait-il remplacer le pass sanitaire par une obligation vaccinale pour tous les salariés au contact du public tout simplement ?"L’obligation vaccinale posera la même question vis-à-vis de celles et ceux qui ont peur de se faire vacciner. Je ne parle pas des antivax, mais des salariés qui ont peur de se faire vacciner, ils seront dans la même situation que celle créée par le pass sanitaire, ça ne change rien. On a un sujet aujourd’hui, c’est celui de l’autorité de la parole publique. On doit travailler aujourd’hui à rétablir cette saine autorité de la parole scientifique, cette confiance en la parole scientifique", a répondu Yves Veyrier.

"Notre revendication, c’est de porter le SMIC à 80% du salaire médian, on en est toujours loin"

Quid de l’incitation de Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, en direction des employeurs pour qu’ils augmentent les salaires ? "Le gouvernement peut en effet agir sur la question des salaires. Lorsque Bruno Le Maire incite les employeurs à augmenter les salaires, je tiens à lui rappeler que l’augmentation du SMIC au 1er janvier 2021 a été la plus faible qu’on ait connu depuis trois ans. Je me dis : c’était quand même mesquin, on aurait pu aller à 1%. Et puis, notre syndicat, Force Ouvrière, revendique un coup de pouce sérieux. Notre revendication, c’est de porter le SMIC à 80% du salaire médian, c’est-à-dire à 1.450 euros nets. On en est loin, on est à 1.250 euros avec le SMIC d’aujourd’hui", a déclaré Yves Veyrier.

 

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