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Va-t-on télétravailler seulement le vendredi et le lundi ?

Télétravailler le vendredi et le lundi ? Gare aux abus ! Benoit Serre, vice-président national délégué de l'Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH), était l’invité de Patrick Roger le 3 septembre dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h10. 

Benoit Serre : "le jour le moins présent est le vendredi"

Aux entreprises de s’organiser pour gérer le télétravail de leurs équipes désormais, alors que le secteur public conserve pour sa part trois jours de télétravail par semaine. "Quand vous regardez la semaine, et que vous avez un ou deux jours de télétravail, en règle générale, le jour le moins présent est le vendredi. C’est classique, explique Benoit Serre, vice-président national délégué de l'Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH).

"On l’a déjà dit, le télétravail ne signifie pas 'pas de travail'. Il ne faut pas faire un raccourci en disant que les gens font un week-end de trois jours. Ce n’est pas exact, rien ne le montre, en fait. Après, quand vous regardez les courbes de productivité dans les entreprises en télétravail, on se rend compte qu’elles ne bougent pas ou à la hausse. Pour une raison simple : ceux qui ne travaillent pas sur site ne travaillent pas vraiment plus quand ils sont en télétravail. Mais le vendredi est un vrai sujet."

Benoit Serre : "il faut réguler un peu, éviter le premier arrivé, premier servi"

Faut-il plus de surveillance pour s’assurer que les gens travaillent bien ? "Le télétravail repose sur un principe simple la confiance, rappelle le vice-président national délégué de l'ANDRH. Il faut aussi réguler les choses, sinon tout le monde prend le vendredi. Des entreprises ont choisi de dire 'vous avez eux deux jours de télétravail par semaine, mais seulement 25 vendredi par an'. De manière à réguler un peu et à faire que tout le monde puisse y accéder. Sinon c’est la règle du premier arrivé, premier servi."

"Quant à la surveillance des salariés, il y a eu des décisions de la CNIL contre cela. Il y a eu des excès, rappelle Benoit Serre. Il faut se rappeler qu’à ce jour quand les gens sont en télétravail, ils doivent être joignables dans les horaires normaux d’activité. Celui qui ne l’est pas se met en risque sur son contrat de travail. Est-ce complexe à gérer en agenda ? Oui, il faut trouver le juste équilibre entre les attentes des gens et la vie de l’entreprise. Les employeurs sont au front. On va vers une redistribution des cartes dans le temps. Des gens ont déménagé, ce n’est pas massif, mais cela arrive. On peut imaginer, dans quelques années, que le système aura changé sur le lien domicile-travail. Sur le lieu de travail lui-même, des travaux sont engagés pour gagner des mètres carrés et faire que, quand les gens viennent, ce soit pour collaborer. Modifier les lieux de travail va aussi prendre du temps."

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