Manque de main d’œuvre, logement, permis de conduire, congés illimités, semaine de 4 jours… Un patron de TPE-PME propose des solutions aux politiques.
"Ce sont les TPE-PME qui embauchent en France"
Julien Leclercq, chef d’entreprise, dirigeant de TPE et PME entre le Sud-Ouest et Paris publie “Recherche (désespérément) salariés” (Editions Fayard). Alors que le chômage augmente, les patrons de TPE et PME ont pourtant du mal à trouver des salariés. "Le tissu économique français est composé de petites boîtes, explique le patron de l’agence Com’Presse (4,3 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 40 salariés). Ce sont elles qui embauchent en France : 80% des embauches sont le fait des TPE et PME. Les solutions sont dans cette petite boîte."
"Il y a effectivement des chiffres du chômage qui ne sont pas bons. Nous sommes en mai, et vous allez voir fleurir des affichettes « recrute » sur les commerce." Quelles solutions, quelles idées trouver ? Le logement pose également problème : "J’ai 14 m2 près de la Gare du Nord pour le même prix que 250 m2 dans le Tarn-et-Garonne, avec un demi-hectare de jardin." Faut-il moduler le salaire selon le lieu où l’on habite ? "En tout cas, qu’il y ait une sorte d’indexation, comme l’a proposé le patron de Michelin."
"Ça fait mal au bide de se lever tous les matins, d’avoir des clients et de ne pas pouvoir les servir parce qu'on n’a pas de personnel" déclare Julien Leclercq (@Salauddepatron), auteur de "recherche (désespérément) salariés" #GrandMatin https://t.co/48etDBweNB pic.twitter.com/FV9qdvjUqE
— Sud Radio (@SudRadio) May 5, 2025
Faire que le travail rémunère mieux
"Vivre avec un Smic à Paris, c’est impossible. Est-ce que c’est normal ? C’est aussi vrai pour les salaires plus élevés. On parle de l’immobilier, mais c’est vrai sur tous les coûts." Quid des horaires de travail ? Quand il dirigeait un restaurant, en 2020, Julien Leclercq avait mis en place une semaine de quatre jours. "Au moment de rouvrir, je n’ai trouvé personne. Nous avons mis des horaires à la carte, entre travailler le week-end, faire une coupure de trois jours. Nous nous sommes retrouvés avec des listes d’attente. C’est ce que je veux mettre en lumière : vous avez le pouvoir d’agir."
Mais certains n’ont pas envie de travailler... "C’est ce que l’on m’a dit, et aussi que les patrons se comportent très mal. Les deux caricatures existent, ceux qui comptent les heures et des patrons qui sont affreux, à fuir absolument. À l’inverse, il y a des gens qui cherchent vraiment du travail, des patrons qui sont des gens bien. Ma réalité, c’est que je dois trouver du monde, des solutions. Côté État, comment faire en sorte que le travail rémunère mieux ? C’est aussi pour cela qu’il y a la fois beaucoup de chômage et une tension sur le marché de l’emploi. Par ailleurs, réduire de moitié les aides sur l’apprentissage est vraiment incohérent."
Retrouvez "C’est à la Une" chaque jour à 7h10 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin
Cliquez ici pour écouter "C'est à la une"