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Shein répond aux attaques du patron de Fnac-Darty

Quentin Ruffat, porte-parole de Shein, répond au patron de Fnac-Darty, qui dénonce le “poison” de la fast-fashion.

Shein
La plateforme de e-commerce chinoise Shein. (Capture d'écran)

Les plateformes en ligne telles que Temu ou Shein constituent-elles un danger, un incitation à la consommation et à l'achat compulsifs ?

Shein : "L’ivresse de l’hyperconsommation"

Quelle différence entre les plateformes de e-commerce chinoises Temu et Shein ? "Shein est une plateforme de e-commerce portée par l’innovation, résume Quentin Ruffat, porte-parole de Shein. Avec un modèle unique qui est la production à la demande. Nous produisons uniquement ce que nos clients veulent acheter. Temu est une plateforme de e-commerce, cela ressemble davantage à Amazon."

Le patron de Fnac-Darty dénonce le “poison” de la fast-fashion, estimant que "la guerre aux plateformes comme Shein et Temu doit être engagée. Elles font sombrer la société dans l’ivresse de l’hyperconsommation". "Je ne pense pas que les Français aient les moyens de surconsommer. Selon une étude IFOP, pour 60% des Français, le budget annuel dans l’achat de vêtements neufs est de 200 euros par an. Selon l’Insee, la courbe de consommation des Français est au plus bas depuis 2014. Elle baisse principalement sur tout ce qui est textile et habillement."

7 000 fournisseurs en Chine

"Je rappelle que nous ne produisons que ce que les gens veulent acheter, répète Quentin Ruffat, porte-parole de Shein. Nous avons 7 000 fournisseurs en Chine, la majorité de nos fournisseurs. Nous en avons aussi quelques-uns en Turquie et au Brésil." Ainsi, 9 000 tonnes de fret sont envoyées par jour de Chine. 10% des émissions de CO2 sont générées par l’industrie textile dans son ensemble. "Shein n’est pas l’industrie textile dans son ensemble. Nous prenons en compte l’impact environnemental. D’ici 2030, nous allons réduire nos émissions de 25%. D’ici 2050, nous espérons les avoir compensées."

"Nous avons des innovations comme le polyester recyclé, que nous allons utiliser sur 31% de notre production d’ici 2030. Nous avons de l’impression thermique pour colorer et délaver les jeans sans le gaspillage d’eau, de l’impression digitale pour colorer nos tee-shirts. Pourquoi ne pas fabriquer en France ? Nous avons un modèle 100% en ligne. Si nous sommes aussi abordables, avec des prix aussi compétitifs, c’est grâce à notre modèle qui nous permet de réduire à près de zéro le taux d’invendus. Nous avons des entrepôts de stockage et de tri en Italie. "

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