single.php

SAM : "Pour nous, il est important que ce site puisse être gardienné"

Les ouvriers de la SAM continuent l'occupation du site, désormais illégale après une décision de justice. Malgré l'enjeu national que représente le mouvement, aucun candidat à la Présidentielle ne s'est déplacé.

SAM usine
À la SAM, les ouvriers qui occupent le site ne regrettent pas l’absence de déplacement de la part des candidats à la Présidentielle 2022. (Photo by Matthieu RONDEL / AFP)

La fonderie SAM est occupée depuis 135 jours. Une occupation illégale mais qui est devenue nécessaire pour les salariés de l’usine de Decazeville, dans l’Aveyron. Reportage de Christine Bouillot.

 

 

"Voir des politiques juste pour venir se faire voir, faire une jolie photo, faire une jolie image…"

Les candidats à la présidentielle 2022 ne se sont pas déplacés pour visiter l’usine de la SAM, occupée par le personnel. Mais aucun regret de la part des salariés. Christelle, 29 ans d’usine, se souvient d’images d’autres combats ouvriers en pleine campagne électorale. "Passer à la télé, nous dire ‘la réindustrialisation’, tout ça… c’est des belles paroles." Mais elle juge que "dans les actes, il n’y en a pas".

"Voir des politiques juste pour venir se faire voir, faire une jolie photo, faire une jolie image… ça ne m’intéresse pas du tout".

Victor a passé, lui, 25 ans à la SAM. "J’ai une image, qui était à l’époque Gandrange", aciérie lorraine fermée en 2009. "Tous les candidats à la présidentielle sont venus s’exposer. ‘On est là pour vous, on vous sauvera’". "Et, finalement, ils sont devenus quoi ? Rien du tout", souligne Victor.

 

Occupation de l'usine SAM : "Ce qu’on ne voudrait pas, c’est qu’il y ait un pillage du site"

Tous les élus du bassin sont pourtant bien présents. Ils soutiennent l’occupation de l’usine. C’est le cas de Jean-Louis Denoit, le maire de Viviers, qui demande que "le site soit protégé, et reste tel quel". "Pour que derrière, les repreneurs potentiels qu’il y a puissent trouver un site en état." Un repreneur est effectivement en train de discuter et monter un dossier pour reprendre au moins une partie du site.

"Ce qu’on ne voudrait pas, c’est qu’il y ait un pillage du site", explique l’élu. "Pour nous, il est important que ce site puisse être gardienné, d’une façon ou d'une autre". Il juge toutefois que si ce sont les salariés qui en sont les gardiens, ce serait mieux que s’il s’agissait d’une société de gardiennage.

 

 

La préfecture a annoncé que le site ne serait pas évacué tant que les discussions entre les parties ne seront pas terminées.

 

Aurélie

Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

L'info en continu
11H
10H
09H
08H
07H
04H
00H
Revenir
au direct

À Suivre
/