Est-ce bien normal, en ces temps où le niveau de dépense de l’État pose question ? L'administration achète ses équipements sur catalogue à des tarifs deux ou trois fois plus élevés que dans un magasin classique.
Administration : des tarifs d'achat exorbitants
Une lampe de bureau achetée 60 euros quand elle en vaut 30 en général, un canapé acheté par un lycée à trois fois le prix du marché, comme le relevait Le Parisien en 2024. On trouve même des ampoules à une cinquantaine d’euros, des ramettes de papier à 12 euros au lieu de 4.
Pourquoi de tels tarifs exorbitants ? Parce que les administrations sont obligées de passer par des centrales d’achat. Quand les achats sont inférieurs au montant d’une procédure d’appel d’offres, elles achètent sur catalogue. Une forme de sécurité juridique pour ne pas être accusé d’avoir favorisé tel ou tel. L’Union des groupements d’achats publics (UGAP), la plus importante centrale d’achat de la commande publique compte ainsi plus de 700 000 références à son catalogue.
Des achats sur catalogue
Selon Le Parisien, le total des achats effectués à ce titre représentait 155 milliards d’euros en 2023. Le but n’est pas de négocier des tarifs de gros, et les fournisseurs le savent bien quand ils proposent de tels tarifs exagérés pour l’administration. Le fait que les acheteurs ne dépensent pas leur propre argent contribue sans doute à les déresponsabiliser en partie.
Chaque année, l’État achète des milliers d’articles dans des catalogues édités par des sociétés spécialisées comme Sordalab, Jeulin, Pierron ou encore l’Union des groupements d’achats publics (UGAP), la plus grosse centrale d’achat de la commande publique. Il y a quelques mois, le gouvernent Bayrou avait parlé de faire évoluer les pratiques pour introduire un peu plus de concurrence. Un voeu pieux pour l’instant.
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