Tradition oblige, le 1er mai devrait selon toute vraisemblance s’accompagner de muguet ce mardi, malgré quelques frayeurs dues à un hiver capricieux. "Il n’était pas très en avance, un petit peu comme le printemps, à se faire attendre. Le coup de chaud qu’on a eu il y a une dizaine de jours a bien favorisé la pousse et permis d’obtenir un brin de qualité pour le millésime 2018", explique à Sud Radio le représentant des producteurs nantais de muguet, Philippe Nolleau. Ce dernier détaille par ailleurs les caractéristiques d’un brin de muguet de qualité. "En général, un brin de qualité a déjà une longueur suffisante (au moins 20-25cm de hauteur). Il faut qu’il soit suffisamment fleuri, qu’il ne soit pas trop vert et que les clochettes soient en bon état et bien blanches", précise-t-il.
Quant à savoir le prix à partir duquel on pourra se procurer demain le fameux brin, tout dépend de l’endroit où il est acheté. "Chacun est libre de faire le prix qu’il souhaite, et les fleuristes ont aussi des charges et doivent vivre. Ils ont en tout cas le plus beau brin en vente. C’est difficile d’établir un ordre de prix, on va souvent trouver des brins à 1,50€, 2€ ou 3€ le brin. Chez le fleuriste, il est souvent en composition avec d’autres fleurs, donc c’est difficile d’en dire plus", reconnaît Philippe Nolleau.
Alors que la région nantaise concentre une grande partie de la production française de muguet, Philippe Nolleau croit savoir pourquoi. "C’est historique. Au sein des maraîchers nantais, on a une histoire de plus de 500 ans avec le muguet. On a retrouvé dans nos archives des producteurs de muguet de l’époque. Je pense que le climat océanique et le terroir sont favorables à la pousse du muguet. C’est tout un art de le faire venir pour le 1er mai, d’avoir une plante qui est le symbole du printemps et qui arrive pile à cette période !", affirme-t-il.
Réécoutez en podcast l’interview de Philippe Nolleau dans le 18h Sud Radio