Peut-on mettre fin au HLM attribué à vie ? Le ministre du Logement actuel, Vincent Jeanbrun, dit vouloir y mettre fin “pour une France de propriétaires”. Il propose également d’instaurer un bail pour les logements HLM.
Logement HLM : une générosité permanente
Stéphane Vojetta, ancien député, avait fait cette même proposition alors qu’il était à l’Assemblée Nationale. Les débats avaient alors été vifs. "C’est compliqué, car il est plus facile de dire aux gens ce qu’ils ont envie d’entendre, estime-t-il au micro de Patrick Roger, sur l'antenne de Sud Radio. Le modèle social français est très généreux. Il est difficile de dire, parfois, que cette générosité doit s’appliquer à ceux qui en ont réellement besoin. Et pas à ceux qui auraient pu en avoir besoin dans le passé mais n’en ont plus besoin."
"Je suis ravi qu’il y ait enfin un ministre ayant compris que cette générosité doit s’appliquer de façon temporaire et non ad vitam aeternam." Les locataires, eux, soulignent l’absence de solutions de sortie. "Le parc de logement français est grand : on compte 31 millions de résidences principales en France. Cinq millions appartiennent au parc HLM."
Le ministre du Logement veut mettre fin au logement social "à vie" : "Aujourd'hui, si un célibataire gagne 4000 euros par mois, il a le droit de garder son HLM... Il faut changer ça !" pour @StephaneVojetta #GrandMatinhttps://t.co/YvWFLRHqco pic.twitter.com/0ezYM8TbBN
— Sud Radio (@SudRadio) November 17, 2025
Des seuils de surloyers à revoir
"Onze millions de personnes vivent dans ce parc, et deux millions de personnes attendent depuis parfois quelques années, estime Stéphane Vojetta, ancien député sur l'antenne de Sud Radio. Or, on sait que dans ce parc, des personnes gagnent suffisamment d’argent ou occupent un appartement bien trop grand car leurs enfants sont partis. Ils devraient aller dans le marché privé, comme tous les autres Français, pour trouver un logement ou une acquisition. Et libérer un logement HLM pour des familles en ayant plus besoin qu’elles."
Pour autant, certains locataires paient justement un surloyer contribuant à financer le système. "Effectivement, ils sont payés par des personnes touchant des revenus au-dessus des plafonds. Il y a quelques mois, nous proposions de réduire ces plafonds. Un célibataire qui gagne 4 000 euros par mois doit rendre son HLM et aller sur le marché privé. Aujourd’hui, il faut qu’il soit à 5 000 euros par mois pour qu’on lui demande de quitter son logement HLM. On peut abaisser un peu ce chiffre."
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