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Les restaurateurs du Sud de la France manifestent à Marseille

Tony Beaugrand, propriétaire du restaurant Le Comptoir de Papa Ours, à Perpignan et membre de l’UMIH 66, était interviewé dans "le coup de fil du matin" sur Sud Radio le 26 novembre. "Le coup de fil du matin" est diffusé tous les jours à 7h12 dans la matinale animée par Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

Les restaurateurs manifestent le 26 novembre à Marseille contre les dernières décisions gouvernementales. (Joel Saget / AFP)

Tony Beaugrand, propriétaire du restaurant Le Comptoir de Papa Ours, à Perpignan, et membre de l’UMIH 66, prend le bus le 26 novembre au matin pour se rendre à Marseille.

 

"On a l’impression d’être la raison de tous les maux"

"Les restaurateurs ne décolèrent pas au lendemain des annonces d’Emmanuel Macron. Pourquoi ce rassemblement à Marseille ? "Nous sommes passés par plusieurs phases, explique-t-il. D’abord, il y a eu le coup dur, une première phase de dépression, qui a été compliquée à gérer. Derrière, nous n’avons pas compris comment a été géré le déconfinement. On se retrouve à nouveau dans une situation intolérable. Nous n’avons pas d’explications, de justifications."

"Nous avons vraiment l’impression d’être ni considérés ni écoutés. C’est pour cela que l’on se réunit à Marseille. C’est important que l’on puisse montrer qu’on est solidaire."  "Il y a du dédain, on a l’impression d’être la raison de tous les maux de la France en ce moment, juge le propriétaire du restaurant Le Comptoir de Papa Ours, à Perpignan. C’est insupportable. Nous avons dépassé la stupéfaction, nous sommes vraiment en colère. Que nous, restaurateurs, on se retrouve dans la rue, c’est suffisamment rare."

 

"Les gens attendent de pouvoir revenir"

Que voudraient-ils ? "Qu’ils viennent jeter un œil à mon établissement et à d’autres. Je veux bien que l’on me dise que des études ont été faites, mais qu’on me les montre, avec des preuves, des arguments. On en revient souvent à l’exemple du supermarché, où tout le monde touche les melons. Le sentiment d’injustice est normal. On nous enlève des valeurs de la France, de la convivialité, de la gourmandise, des choses importantes."

Une jauge de clients et un éloignement encore plus fort entre les tables sont-ils envisageables ? "Je ne sais pas. Même les commerces qui vont ouvrir se cassent la tête, souligne Tony Beaugrand. Il est clair que la jauge est compliquée à gérer. On a suivi tous les protocoles depuis le départ, et on nous dit à nouveau que nous sommes le centre des clusters possibles, tandis que les cantines d’entreprises continuent de fonctionner, notamment celle du sénat. C’est insupportable. Nous avons senti que nous avions un vrai soutien. Les gens nous réclament et attendent de pouvoir revenir. Nous sommes une petite entreprise. Sur les aides à venir en décembre, on verra si les annonces sont suivies d’effet. Mais les collègues qui font des centaines de milliers d’euros de chiffre d’affaires, que pourront-ils faire avec 100.000 euros d’aide ?"

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Retrouvez "le coup de fil du matin" du lundi au vendredi à 7h12 sur Sud Radio, dans la matinale de Cécile de Ménibus et Patrick Roger.

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