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Les commerçants augmentent leurs tarifs en sortie de crise, attention aux arnaques

Par La rédaction avec Clément Bargain

En raison des contraintes sanitaires et d'une organisation du travail chamboulée, les dépenses des commerçants sont conséquentes. Loi du marché oblige, les consommateurs pâtissent directement de ces surcoûts, loin d'être illégaux. Sauf lorsqu'ils ne sont pas précisés au préalable. "60 millions de consommateurs" appelle à être vigilant.

Les surcoûts ne sont pas illégaux, sauf lorsqu'ils sont précisés seulement au moment de l'achat. (Photo de Philippe Huguen / AFP)

Un reportage de Clément Bargain pour Sud Radio.

 

Certains commerçants vous font payer les mesures anti-Covid. Vous l’avez peut-être remarqué en allant chez le coiffeur, chez le garagiste ou même chez le dentiste, certains prix ont augmenté. C’est du moins ce qu’a constaté l’association 60 millions de consommateurs. Il faut reconnaître qu'entre l'achat d'équipements de protection, de gel hydro-alcoolique, et la régulation du nombre de clients, les mesures de précaution ne sont pas sans conséquence sur les dépenses des commerces.

Geneviève sort du primeur, un petit panier à la main. Dépitée, elle n’a pas pu acheter tout ce qu’elle voulait, faisant le constat que les prix ont augmenté ces dernières semaines.

"Sur le prix des légumes et des fruits, le kiwi est à 1,20 euro la pièce, les courgettes : 8 euros le kilo. À ce prix-là, je n'achète pas !"

Certains commerçants gonflent les prix pour compenser les dépenses liées aux nouvelles règles sanitaires. Reda est gérant d’un salon de coiffure, ses dépenses ont augmenté…

"On doit acheter des produits désinfectants pour nos fauteuils, le comptoir, les ciseaux. Cela coûte extrêmement cher et c'est payé de notre poche. Certains clients de coiffeurs ont pris 5 euros d'hygiène."

 

La vigilance est de mise : signalez les abus faits à votre insu

Si Reda n’a pas augmenté drastiquement ses prix, d’autres professionnels ne se gênent pas pour facturer aux clients des dispositifs sanitaires, parfois au prix fort. Benjamin Douriez, rédacteur en chef adjoint du magazine 60 millions de consommateurs, alerte sur des suppléments facturés à l'insu du client.

"Dans la majorité des cas, les suppléments ne sont que de quelques euros donc ça reste raisonnable. Mais dans certains cas, cela peut être beaucoup plus. On a eu plusieurs témoignages chez des garagistes qui faisaient payer 50 euros pour des forfaits de désinfection qu'ils n'avaient absolument pas réclamé."

En tant que consommateur, si vous constatez des abus, vous pouvez faire un signalement sur le site officiel de Signal Conso. Attention aux abus. Benjamin Douriez, poursuit :

"Ces suppléments ne sont pas illégaux en soi car les prix sont libres en France. Mais si un professionnel décide de les appliquer, il doit en informer le consommateur au préalable. Donc s'il y a un affichage des tarifs en boutique, les suppléments doivent y figurer. Si un devis est réalisé, les suppléments doivent être ajoutés au devis. Il y a des modifications dans l'organisation du travail, des contraintes sanitaires, simplement, si surcoût il doit y avoir, il doit rester raisonnable et surtout le consommateur doit en être informé au préalable".

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