En quoi la crise actuelle a-t-elle des conséquences dans les serres et le milieu de l'horticulture ?
Horticulture : des coûts en hausse de 30 à 50%
"Dans nos serres, le prix des pots en plastique a déjà augmenté de 30%, explique Charlotte Lassourreille, co-gérante des Serres de la Nivelle (Pyrénées-Atlantiques, Pays-Basque). Cela risque d’augmenter de 50% pour la Toussaint."
"C’est énorme, constate-telle. Ensuite, ce sont les terreaux, les engrais, tout ce que l’on utilise qui coûte plus cher." En fait, les dérivés des produits pétroliers ont beaucoup d’importance pour produire fleurs et plantes ? "Carrément, mais là où il faut que l’on fasse attention, c’est que nous sommes des achats plaisir. Là où les céréaliers peuvent augmenter leurs prix, nous, nous ne le pouvons pas."
[#SudRadio] Le témoignage de Charlotte Lassourreill, horticultrice durement touchée par la hausse du prix des matières première
🗣"Horticulteurs et maraichers, nous n'avons aucune proposition d'aide. Comme toujours, on est les grands oubliés de l’agriculture" pic.twitter.com/wj5peYs4Uu
— Sud Radio (@SudRadio) March 21, 2022
Aucune aide pour le secteur horticole
"On ne sait même pas si les gens auront encore du budget pour acheter", s’inquiète Charlotte Lassourreille, co-gérante des Serres de la Nivelle. A-t-elle déjà fait les comptes du surplus à payer ? "Non, les fournisseurs ne sont pas capables de nous dire à quel prix on va les acheter. Nous avons des fourchettes, mais on ne sait pas de combien cela va augmenter."
La filière horticole a-t-elle reçu des aides ? "Non, ni les horticulteurs ni les maraîchers. Uniquement le pétrole. Pour l’instant, nous chauffons peu les serres, mais ce n’est pas cela qui va nous coûter le plus cher. Pour le moment, nous n’avons aucune proposition d’aide. Comme toujours, l’horticulture est un peu le grand oublié. Il y aura une incidence sur les prix. On espère qu’elle sera la moins grande possible. Mais nous avons beaucoup de coûts et de charges. Pour rester viable, cela va être compliqué."
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