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Jean-Guilhem Darré : "dans les TPE, 4 millions de salariés risquent le chômage"

Selon Jean-Guilhem Darré, délégué général du Syndicat des indépendants (SDI), 4 millions de salariés qui travaillent dans les très petites entreprises (TPE) risquent aujourd'hui de se retrouver au chômage.

Comment aider les commerces, TPE et PME à tenir le choc et à rebondir ? (© AFP)

Jean-Guilhem Darré était l'invité de Patrick Roger le 9 avril 2020 dans l’émission "C’est à la une" sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 8h10.

 

"L’État devrait faire plus pour aider les TPE"

"L’État a déjà mis en place pas mal d’éléments intéressants, que ce soit le report des charges, le prêt garanti par l’État ou le fonds de solidarité de 1.500 euros, qui n’est pas une somme énorme mais qui permet de tenir debout. La problématique fondamentale des TPE, c’est la trésorerie. Si le gouvernement ne prend pas en compte les attentes des TPE, l’intégralité des salariés employés par ces entreprises, à savoir 4 millions, risquent de se retrouver au chômage", a déclaré Jean-Guilhem Darré.

Les assureurs appelés à cotiser pour les TPE

"On a aussi la problématique des assurances, qui ne jouent absolument pas leur rôle. Si elles ne souhaitent pas intervenir, on peut les comprendre, ça leur coûterait 60 milliards d’euros. Je pense qu’elles pourraient au moins participer à hauteur raisonnable, qui serait d’un milliard par mois, à un fonds de solidarité pour aider nos entreprises.

La moitié des entreprises que nous avons interrogées ont une couverture perte d’exploitation. Mais, systématiquement, lorsqu’elles se sont tournées vers leur assureur, il leur a dit : ‘ce n’est pas prévu dans le cadre de votre contrat’. Donc, dans l’immense majorité des cas, il n’y a pas eu de prise en charge", a poursuivi Jean-Guilhem Darré.

"Les seules TPE qui se portent bien sont celles financées par les banques"

"Il y a trois types d’entreprises : celles qui sont financées par les banques et qui se portent bien ; ensuite on a celles qui se portent moins bien et à qui les banques demandent le bilan, le plan de trésorerie, pour et qui les banques évaluent si ce que demande l’entreprise correspond en effet à ce dont elle a besoin.

Et dans l’attente de voir l’argent débloqué (ce qui n’est pas certain) on paie nos salariés, on doit vivre et donc on est en déficit. Quand on est dans le rouge sur notre compte, cela génère des frais et parfois aussi des incidents de paiement. Enfin, le troisième type d’entreprises sont celles qui avaient déjà des difficultés avant. Elles, elles se voient carrément obligées de fermer la porte", a déclaré Jean-Guilhem Darré.

 

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