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«  Fast Fashion » : une loi anti Shein et Temu

Anne-Cécile Violland, rapporteure du texte à l’Assemblée, revient sur la future loi sanctionnant financièrement la "fast fashion".

fast fashion
Un an après l'Assemblée nationale, le Sénat s'apprête à adopter mardi 10 juin 2025 une proposition de loi pour freiner l'essor de la "fast fashion", incarnée par le géant Shein (Kirill Kudryatsev - AFP/Archives)

Le texte de loi anti « fast fashion » semble avoir été transformé en un texte anti Shein et Temu, les deux grands acteurs chinois en ligne.

Fast Fashion : "verdir l'industrie textile"

"Lorsque le texte était passé en commission, c’est vrai qu’il avait été réduit dans son ambition, reconnaît Anne-Cécile Violland, députée Horizons de Haute-Savoie, rapporteure du texte "fast-fashion" à l'Assemblée Nationale. Le travail des sénateurs dans l’hémicycle a permis de revenir à un texte plus large. L’axe pris et assumé n’est plus de réduire l’impact environnemental des industries textiles, mais la lutte contre les mastodontes chinois."

Pour autant, des marques européennes, et même des entreprises françaises, ne font pas mieux que ces acteurs chinois. "Elles font mieux, mais ont encore des progrès à faire. C’est pourquoi nous visons de verdir toute l’industrie textile. Nous faisons très attention à ne pas les pénaliser, justement comme ces mastodontes qui, de par leur modèle économique, polluent dix fois plus."

Dix euros de plus par vêtement

"Shein, c’est 900 fois plus de références par jour qu’une marque française. Cela part par avion, soit 600 gros porteurs tous les jours. Cela n’a rien à voir même avec la « Fast fashion » historique européenne." Quelles conséquences pour le consommateur ? Des vêtements plus chers ? On parle d’une taxe de dix euros par vêtement. "C’est maximal, ce serait modulé par la note d’impact environnemental", tempère Anne-Cécile Violland, députée Horizons de Haute-Savoie, rapporteure du texte "fast-fashion" à l'Assemblée nationale.

"Nous nous appuyons sur le principe du pollueur payeur. Mais l’idée est de se dire que l’on ne peut plus se permettre d’acheter ces produits-là. On tue la planète et l’économie française. Il faut avoir un vrai acte citoyen quand on achète un vêtement. Nous avons encore des marques en Europe. En France, cela devient très compliqué pour des raisons de coût."

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