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Francis Dubrac : "Dès qu’on a un problème en France, on le met sur le dos de l’entreprise"

Par Benjamin Jeanjean

Invité du Grand Matin Sud Radio, le vice-président du Medef 93-94, Francis Dubrac, est revenu sur le projet gouvernemental de réforme du code du Travail, et notamment sur la volonté d’étendre le "CDI de projet".

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C’est l’une des grandes lignes du projet gouvernemental de réforme du code du Travail qui a fuité. Le CDI de projet, relativement courant dans le secteur du BTP, pourrait être étendu à d’autres secteurs d’activité avec cette nouvelle loi en préparation. Un projet qui satisfait notamment Francis Dubrac, PDG d’une entreprise de travaux publics en Seine-Saint-Denis et vice-président du Medef 93-94. Il était invité du Grand Matin Sud Radio ce vendredi. "Le contrat de chantier est un contrat lié à un chantier particulier. Nous avons par exemple des types de chantiers d’entretien qui durent quatre ans. On embauche un certain nombre de salariés sur ce contrat, et si malheureusement nous ne reconduisions pas le chantier, nous avons la possibilité d’arrêter ce CDD de longue durée", explique-t-il. "Tous les salariés ne sont pas demandeurs de précarité bien entendu, même si une petite partie travaillent beaucoup en intérim et refusent d’être embauchés. Pour l’entreprise c’est un énorme avantage car ça l’encourage à embaucher", ajoute-t-il.

"Si on bénéficie d’un peu de flexibilité, on ira beaucoup plus loin"

Selon lui, la rigidité du CDI actuel est un frein à la prise de risque des entrepreneurs. "Aujourd’hui, quand on est à la tête d’une entreprise, l’acte d’embauche n’est pas un acte anodin. Une voiture c’est facile : on fait un chèque de 10, 15 ou 20 000 euros, et la voiture est payée. Un salarié, c’est un coût important donc on réfléchit toujours à deux fois avant d’embaucher. Si on bénéficie d’un peu de flexibilité, on ira beaucoup loin. On a envie d’entreprendre, d’embaucher et de se développer. Il ne faut pas nous brimer et nous arrêter", assure-t-il.

"À un moment donné, il faut qu’on bosse"

Alors que la CFDT recommande de coupler cette extension du CDI de projet à un compte personnel d’activité, Francis Dubrac n’est pas particulièrement friand de ces différents "comptes". "Dès qu’on a un problème en France, on le met sur le dos de l’entreprise. On est en train de gonfler nos effectifs administratifs pour le compte pénibilité, le compte flexibilité, le compte d’activité… À un moment donné, il faut qu’on bosse. Ce que je pense, c’est que les salariés ont besoin d’argent. Si on les fait rentrer dans la précarité, il faut leur donner la compensation financière, et tout le monde sera content", dit-il.

Réécoutez ici l’intégralité de l’interview de Francis Dubrac dans le Grand Matin Sud Radio

 

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