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Carburants : "La TVA est l’impôt le plus injuste qui soit"

Pour le président de l’UFC-Que Choisir, la remise sur les prix des carburants n'est pas la bonne méthode : il faut baisser la TVA.

Face à la hausses des prix des carburants, le gouvernement vient d’annoncer une remise de 15 centimes par litre. Elle s’appliquerait à partir du 1er avril prochain, et ce pour quatre mois. Mais est-ce vraiment la bonne solution ?

Carburants : "Un niveau extrêmement élevé de TVA"

"Pour nous, ce n’est pas la bonne méthode, affirme Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir. Depuis le début de la crise sur le prix des énergies, nous avons critiqué beaucoup de mesures. Il ne s’agit pas de dire qu’il faut toujours plus. Il faut s’attaquer à un des facteurs déterminants du montant de la facture en matière d’énergie : le niveau extrêmement élevé de TVA, à 20%, sur des dépenses contraintes et des biens de première nécessité."

"L’État récupère énormément d’argent avec cette TVA, et redistribue de façon toujours insatisfaisante, rappelle-t-il. Il y a toujours des laissés pour compte. Là, il se trouve que le dispositif mis en place est très simple. Cela ressemble à une baisse de TVA, en payant un montant un peu moins cher. Mais vous voyez bien que l’État engrange de l’argent avec cette TVA."

"Au moins une baisse de TVA provisoire"

"On parle toujours de ce que l’État dépense. Il faudra que l’on fasse un point à un moment donné, un bilan de combien lui a rapporté la TVA, plus la TVA sur les taxes, estime le président de l’UFC-Que Choisir. C’est une aberration que l’on dénonce : l'État met en place des taxes et met de la TVA sur ces taxes ! On est dans une pression de la fiscalité indirecte proprement insupportable. On sait très bien que la TVA est l’impôt le plus injuste qui soit, qui frappe des biens de première nécessité et des dépenses contraintes."

"Il devrait y avoir un débat là-dessus. Or, ce débat n’est pas ouvert. L'État dit que ce n’est pas possible. Pourtant, c’est possible, et l’Europe le permet dans ces circonstances. Ce pourrait être au moins une baisse de TVA provisoire. Ce serait clair, net, de baisser la tension sur les factures. Quant au bouclier énergétique, c’est reculer pour mieux payer au lieu de s’attaquer au problème de fond". Enfin, sur les carburants, "quand des secteurs professionnels profitent de la crise, il devrait y avoir une contribution spéciale plutôt qu’un appel à la générosité. On est dans l’incantation, on croit rêver. Cette façon de gérer la crise est insupportable."

 

 

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