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Asselin : "Il est regrettable qu’il n’y ait pas de représentants de PME à Versailles"

Par Benjamin Jeanjean

Président de la CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises), François Asselin était l’invité du 18h Sud Radio ce lundi pour évoquer le tapis rouge déroulé à Versailles par Emmanuel Macron à 140 grands patrons internationaux.

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C’est une sorte de mini-Davos à la française qui s’est déroulé ce lundi dans le cadre luxueux de Versailles. Juste avant de se rendre au célèbre Forum économique mondial dans les Alpes suisses, pas moins de 140 dirigeants de grandes entreprises mondiales ont ainsi fait un petit crochet par la France pour écouter Emmanuel Macron et ses ministres vanter les mérites de notre pays pour attirer leurs investissements. Une démarche qui laisse un goût d’inachevé et de légère amertume à François Asselin, président de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME), qui regrette la focale mise sur les grands patrons.

"Derrière une grande entreprise, il y a tout un écosystème de PME-TPE"

"Sur le plan social, on a pas trop à se plaindre puisqu’avec les ordonnances, il y a eu des mesures en faveur des PME et on s’en félicite. Mais il faut bien reconnaître que sur le champ économique, on pense malheureusement très peu aux PME… C’est paradoxal, puisqu’on parle aujourd’hui de ces 140 patrons de grandes entreprises, mais derrière une grande entreprise, il y a tout un écosystème de PME et de TPE ! Les grandes entreprises ont besoin des petites, et vice-versa. Il est donc regrettable qu’à Versailles, il n’y ait pas de représentants de PME", déclare-t-il au micro de Sud Radio.

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"Quand on veut développer de l’activité économique, on a besoin de tout le monde. Effectivement, on pense souvent à nos champions du monde, mais il y a derrière eux beaucoup de PME et sans elles, ils auraient beaucoup de difficultés à construire l’avenir. Au contact de ces 140 grands patrons, on aurait pu montrer que les PME étaient aussi là pour travailler et collaborer avec ces investisseurs potentiels qui, visiblement, commencent à se montrer bienveillants envers la France", ajoute-t-il avant d’enfoncer le clou. "Je ne suis pas inquiet sur le moyen et long terme. Quand une grande entreprise viendra investir en France, elle aura besoin de cet écosystème. Montrons-leur que toute la facilité pour se développer est déjà présente dans notre pays, et on gagnera du temps", conclut-il.

Réécoutez en podcast toute l’interview de François Asselin dans le 18h Sud Radio

 

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