Quatrième grève de la faim pour le le directeur du Théâtre Toursky, à Marseille, Richard Martin, âgé de 79 ans. Il proteste contre une baisse de 80000 euros de la subvention municipale.
Un demi-siècle de théâtre à Marseille
Comment se porte-t-il après huit jours de grève de la faim. "J’essaie de tenir le coup le plus longtemps possible pour alerter la population de ces représailles politiques". Il s’est installé dans le théâtre. "C’est la même grève à répétition que je poursuis pour résister à toutes ces difficultés."
Richard Martin conteste la baisse de la subvention de la mairie. L’adjoint communiste à la culture l’a pourtant longtemps soutenu. Que répond-il au fait que ce soit désormais une question d’arbitrage ? "C’est une grave erreur. Ce théâtre au service de la population et des artistes depuis 50 ans est mis en danger. Cela risque de faire beaucoup de mal à la programmation et aux employés."
💬"J'espère que la population va répondre à mon appel. N'oublions pas que ce sont les saltimbanques qui font vivre les technocrates et pas l'inverse."
➡️Richard Martin, dir. du @theatre_toursky à Marseille est en #GrèveDeLaFaim, la mairie a baissé de 80 000€ ses subventions pic.twitter.com/pdqfPSz4Xf
— Sud Radio (@SudRadio) February 17, 2023
Une soirée de soutien organisée
"À cause de cette amputation, j’ai été obligé de mettre quatre personnes en chômage économique, explique Richard Martin. Je vais devoir réduire une programmation qui va m’empêcher d’employer des artistes, sous prétexte de rééquilibrage. Je suis depuis 50 ans abrité dans un bâtiment communal. J’ai fait rayonner Marseille à travers le monde, pendant 20 ans avec les fonds propres de ma compagnie. Grâce à Robert Vigouroux, ce théâtre a pu être aidé sur son fonctionnement. Mais je suis resté sur cette même subvention depuis 1999."
Des soirées de soutien sont organisées au théâtre, un moment clé pour se faire entendre. "J’espère que mes compagnons, mes amis et la population répondront à cet appel. Je vais grâce à cette soirée montrer un peu l’aventure du Toursky. J’ai chaque fois été obligé de me mettre en danger avec ces grèves de la faim parce que c’est la seule arme que j’ai. Je défends une idée."
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