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Pourquoi avons-nous perdu notre goût du risque ?

Les pandémies, les crises, le numérique. Tout autant d’éléments qui nous poussent à nous replier sur nous-même et à tout craindre. Face à cette tendance mortifère, Andrea Marcolongo, Patrice Franceschi et Loïc Finnaz livrent un ouvrage dans lequel la liberté est de mise. Une liberté qui rime avec le fait de retrouver le goût du risque.

Patrice Franceschi, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
Patrice Franceschi, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Avons-nous perdu le goût du risque, et de la vie plus largement ? Après les crises sanitaires, les crises économiques, et face au numérique, qui nous poussent au repli… Dans l’ouvrage qu’il a co-écrit, Patrice Franceschi livre une ode à la liberté et au goût du risque.

L’aversion au risque, une véritable maladie

Le risque est devenu un mot obscène. "L’aversion au risque, dans les sociétés occidentales, est une véritable maladie. L’aversion au risque est un grille d’explications assez intéressantes de tout ce qui nous arrive. Quand on a une aversion au risque. Que tout va au principe de précaution. Nous ne prenons jamais les décisions destinées à empêcher les problèmes qui vont arriver", explique l’écrivain Patrice Franceschi sur Sud Radio.

Si bien que, partant de ce principe, nous ne serions alors que dans la réaction aux choses. Patrice Franceschi livre ainsi un exemple. "Les trois grands avant-postes de la démocratie en Orient. Les Kurdes, les Arméniens et les Israéliens, sont attaqués de toute part par les mêmes ennemis. Si nous avions pris les bonnes décisions au bon moment pour empêcher ce qui vient d’arriver, cela ne serait pas arrivé. Mais notre aversion au risque a fait que l’on n’a pas voulu faire ce qu’il aurait fallu", ajoute-t-il.

"On empêcherait Christophe Colomb de partir"

"Aujourd’hui, on empêcherait Christophe Colomb de partir. Car au-delà du principe de précaution, il y aurait un tas de normes que nous avons construites. Comme les barreaux dorés de notre prison. Et cela nous empêche d’avancer. Cet essai [Le goût du risque. Un éloge de la vie riche, intense, joyeuse et engagée, publié aux éditions Grasset NDLR], est un coup de sabre dans notre société qui s’effraie de tout. Les titres des chapitres sont provocateurs, pour bien dire ce que l’on veut dire, pour derrière bien poser les choses, et apporter des pistes de solution", lance encore l’écrivain.

Toutefois, rappelle-t-il, "autrefois, le goût du risque était enseigné. Il fallait prendre des risques, mesurés, intelligents. On en était capable". "Nous sommes tous à des degrés divers, déjà emprisonnés dans un filet incroyable d’obligations, de normes, de bureaucratie. Si bien qu'ils nous empêchent d’office de vouloir bouger", conclut Patrice Franceschi sur Sud Radio.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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