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Philippe Pascot : "Anticor est une association de salubrité publique"

Par Jean-Baptiste Giraud

Après une longue bataille judiciaire, l'association Anticor a pu récupérer son agrément. André Bercoff en parle sur Sud Radio le jeudi 12 septembre 2024 avec Philippe Pascot, administrateur d'Anticor.

Philippe Pascot
Philippe Pascot, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Le 5 septembre 2024, l'association anticorruption Anticor a pu récupérer son agrément, qui lui avait été retiré quatorze mois plus tôt. Pour rappel, Anticor avait perdu son agrément en juin 2023 suite à un jugement du tribunal administratif de Paris. Philippe Pascot, administrateur d'Anticor, est venu à Sud Radio pour en parler.

Philippe Pascot : "Il a fallu attendre 440 jours pour qu’Anticor puisse récupérer son agrément"

Anticor vient donc de récupérer son agrément. Que s’était-il passé ? "Oui, après 440 jours. On nous avait retiré notre agrément sans justification, après huit procédures judiciaires. Des trucs invraisemblables, des ministres qui se sont passés la balle, la patate chaude pour ne pas dire pourquoi. Et bien, Monsieur Attal, après le dernier jugement du 4 septembre 2024, qui condamnait l’État à nous verser 1.000 euros par jour de retard d’acceptation de l’agrément, le 5 septembre dans un geste majestueux, peut-être un petit peu revanchard, nous a redonné notre agrément en stipulant bien qu’Anticor remplissait bien toutes les conditions pour recevoir cet agrément et n’avait absolument rien à se reprocher. Mais il a fallu attendre 440 jours."

Quelle est la raison d’être d’Anticor ? "On se bat contre toute corruption des élus et pour une éthique en politique et pour les gens qui mettent le doigt dans la confiture en nous expliquant que nous, on doit marcher droit. À Anticor, nous ne vivons que sur les dons et les adhésions. Nous avons 7.000 adhérents, nous avons un conseil d’administration totalement bénévole. Et à chaque fois qu’il y a un dossier factuel et qu’on peut se porter partie civile, on se porte partie civile. Comme par hasard, je ne sais pas pourquoi, un juge, un procureur classe une affaire sans suite, que ce soit l’affaire Benalla, l’affaire Bertrand, l’affaire Kohler, l’affaire Bolloré au Togo… L’association Anticor prend le dossier, l’amène chez un juge indépendant et continue les poursuites en se portant partie civile. Et c’est ça que le gouvernement voulait nous retirer."

"En ce moment, nous avons 160 dossiers"

En quoi Anticor est-elle une association unique ? "Anticor est une association de salubrité publique. Il y a trois associations qui peuvent se porter partie civile en France : Amnesty, Sherpa et Anticor. Pourquoi les gens qui sont nos dirigeants n’auraient pas le même privilège d’être les mêmes devant la loi ? Nous, Anticor, on essaie de rétablir le curseur entre la justice pour les uns et la justice pour les autres", a expliqué Philippe Pascot.

Il semble qu’Anticor a du pain sur la planche… "En ce moment, nous avons 160 dossiers, où nous prenons de vrais avocats, de vrais défenseurs, et nous nous battons contre des gens qui, des fois, ont 6 ou 7 avocats contre nous. Je redis aussi que nous respectons l’anonymat de tous les lanceurs d’alerte. Quand les gens viennent nous avertir de malversations, on protège les lanceurs d’alerte."

Anticor est-il véritablement au-delà de tout soupçon ? "Nous avons un commissaire aux comptes. Vous vous doutez que s’il y avait la moindre magouille à Anticor, il y a longtemps que je serais en garde à vue, il y a longtemps que notre président serait convoqué par le PNF. Il n’y a rien ! Anticor est totalement transparent", a répondu Philippe Pascot.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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