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La France "fait l'Europe et non pas l'inverse", affirme Pierre de Gaulle

Par Adélaïde Motte

"C'est la France qui fait l'Europe et non pas l'inverse": André Bercoff en parle avec Pierre de Gaulle sur Sud Radio le 24 avril 2024.

france
Pierre de Gaulle invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Pierre de Gaulle, président Fondation Pierre de Gaulle pour la Paix, la Concorde et l'Amitié entre les Peuples, était l'invité du Face-à-Face d'André Bercoff pour présenter sa fondation qui "va se développer grâce à vous, avec votre concours", et la position de la France sur la scène internationale.

"La France est un grand pays"

Pierre de Gaulle veut croire que "la France est un grand pays." Pour lui, c'est "une grande puissance en termes d'innovation. Nous avons les meilleures écoles du monde, un savoir-faire technologique considérable, une action internationale. Nous sommes le deuxième territoire maritime mondial." "C'est une grande erreur de réduire la France au meilleur élève des Américains. C'est la France qui fait l'Europe et non pas l'inverse." "C'est pour ça que j'ai créé cette fondation, je suis là pour qu'elle redevienne une grande nation, un pays prospère, sécurisé, que les Français croient de nouveau en leur avenir. Je suis là pour porter un message d'espoir, rétablir la France de mon grand-père dans ses valeurs traditionnelles, défendre ces valeurs de France."

Pourtant, la France est en danger, "en grand danger de se transformer en secteur tertiaire." "On a vu les dégâts de cette désindustrialisation, c'est ça qui fait la structure d'un pays, également en termes de société. Une société de services est dépendante d'une industrie de demande, on s'adapte également à la spéculation." "L'endettement de la France dépasse trois mille milliards, ça rend notre pays dépendant, il faudra bien la rembourser, on a créé une croissance artificielle en inondant les marchés d'argent. Une année ne suffit même plus pour rembourser les intérêts."

La France "devient de plus en plus autocratique"

Pour redevenir un grand pays, la France a besoin d'une vision politique, et notamment de défendre ses intérêts. Pierre de Gaulle dénonce notamment le fait que "l'on confie à des étrangers les intérêts de la France et notamment les intérêts vitaux. La politique sanitaire des Etats sera confiée à l'OMS." "Il y a un désir de contrôle. On ne parle pas suffisamment du Digital Services Act qui vise à créer un ministère de la Vérité, tout ce qui n'est pas conforme aux valeurs européennes sera sanctionné et puni." Quant à une armée européenne, il n'y croit pas. "Vous ne verrez jamais les Suédois, les Allemands, défendre strictement les intérêts de la France." Cette armée est d'autant plus un non-sens que "la France a largement les capacités de se défendre, de se développer." Il faut "forcer la Commission européenne à se responsabiliser et à rendre des comptes. Les hommes politiques d'aujourd'hui n'ont aucun sens de la responsabilité. "

"On se trouve face à un système qui devient de plus en plus autocratique, mon grand-père avait instauré un pouvoir présidentiel fort mais également des contre-pouvoirs. Ca aboutissait à un certain équilibre qui fonctionnait très bien. Petit à petit, par démagogie, les politiques ont aligné les élections selon leur propre programme", explique Pierre de Gaulle, qui liste notamment les "élections des parlementaires à cinq ans, élections sénatoriales ramenées à 6 ans." De plus, "il n'y a plus de respect des élus, pour éviter le débat on fonctionne à coups de 49.3. Je suis pour que les Français puissent s'exprimer sur les questions fondamentales comme le prévoient les articles 11 et 89." "Le référendum est un bon moyen de laisser le peuple s'exprimer. Cet esprit d'équilibre a été bafoué." Pour redonner à la France la place qui lui revient, les chefs d'Etat, "devraient véritablement prendre le temps de réfléchir. Nous avons besoin d'idées, d'avoir cette réflexion, pour faire en sorte qu'elle se redresse." "Un pays qui ne respecte pas ses traditions ou qui les perd perd son identité." Au lieu de quoi, "On est face à une élite dirigeante qui poursuit un agenda personnel, on dit une chose et le contraire la semaine suivante."

Ukraine : "une guerre qui ne nous concerne pas"

La France a énormément de difficultés à comprendre ses intérêts sur la scène internationale, et le montre notamment par son implication dans la guerre en Ukraine, "qui est une guerre qui ne nous concerne pas." "On n'a ni les moyens, ni les capacités de continuer cette surenchère. Le président Zelensky a dit 'la reconstruction de mon pays ça va coûter 700 milliards'." Pierre de Gaulle rappelle que "Des possibilités de paix étaient présentes dès février 2022. Le plan de paix était prêt à être signé, sous l'influence d'Erdogan et du premier ministre israélien et Boris Johnson est arrivé en disant 'on veut pas faire la paix'.. C'est une guerre contre la Russie par Ukrainien interposé, les Américains ne veulent pas que les Européens s'allient avec la Russie."

"La Russie a dit plusieurs fois qu'elle n'avait aucune intention d'envahir l'Europe et qu'elle se 'contentait' de la guerre en Ukraine pour réaliser ses objectifs qui sont la protection des populations russophones du Donbass", rappelle Pierre de Gaulle. "Je souhaite que la France rejoigne les BRICS, pour participer à ce développement, absolument stratégique, un enjeu absolument considérable aujourd'hui." "Poutine a fait de son pays une grande puissance, je ne voudrais pas que la France soit exclue des négociations futures." "M. Macron a réussi à se fâcher avec tous les leaders de la planète, ce n'est pas le gaz américain qui va sauver notre pays, les Américains ne veulent pas la paix."

 

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Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff du lundi au jeudi  à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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