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Finances publiques : "On ne veut pas voir les choses en face" explique Agnès Verdier-Molinié

Où va notre argent, à l’heure des déclarations de revenus ? Pour en parler, Agnès Verdier-Molinié, directrice de l’IFRAP, était l’invitée d’André Bercoff sur Sud Radio le lundi 17 avril dans "Bercoff dans tous ses états" pour son livre "Où va notre argent ?" publié aux éditions de l’Observatoire.

Agnès Verdier-Molinié
Agnès Verdier-Molinié, invitée d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Les Français ont entamé la période de la déclaration de revenus. Où vont nos impôts ? Où va notre argent ? Dans les méandres des finances publiques, il est souvent difficile de répondre à cette question. Y-a-t-il des abus ? Du gaspillage ? On en parle sur Sud Radio avec Agnès Verdier-Molinié.

Argent : "On ne pose pas les bons sujets sur la table"

"Nous sommes les copropriétaires de la maison France", explique Agnès Verdier-Molinié. Mais il manque le syndicat des citoyens qui nous défend, à l’image d’un syndicat de copropriété. "D’autres grandes démocraties y arrivent. Regardez ce que font les Suisses avec les votations récurrentes. Ils responsabilisent tout le monde. Nous n’avons pas cela chez nous, et c’est dommage. Le problème, c’est qu’on ne pose pas les bons sujets sur la table. On ne dit pas tout aux Français", lance la directrice de l’IFRAP sur Sud Radio.

"Personne ne veut voir les choses en face. On est dans un déclassement très important de notre pays", précise la lobbyiste au sujet des finances publiques. "Personne ne nous protège de la folie fiscale. On est le pays qui taxe le plus. On est aussi le pays qui dépense le plus. Et personne ne nous protège non plus de cette dépense sans compter, sans évaluation, sans rien. Qui, à un moment, dit : stop ? Personne", s’interroge Agnès Verdier-Molinié.

Finances publiques : "L’universalité a tout fracassé"

Pendant longtemps, la France s’est hissée au premier rang dans de nombreux domaines. Que s’est-il passé ? "Cela marchait quand le travail était au coeur de l’ADN. Après guerre, nous avons construit des systèmes d’assurance. Celui qui travaillait était assuré pour la maladie, pour le chômage, pour la retraite. Il y avait une logique dans tout cela. Mais nous avons créé l’universalité qui a tout fracassé. Quel est l’intérêt de travailler si le minimum vieillesse n’est plus si loin de la retraite moyenne ? Le sujet travail a disparu", lance la directrice de l’IFRAP.

Aujourd’hui, "l’impôt pèse de plus en plus sur les mêmes", dans l'équation des finances publiques. "On entend toute la journée que les riches ne sont pas assez imposés. Mais la smicardisation de la France vient de là. Elle vient du fait que l’on a dissuadé d’avoir de hauts salaires en France, en raison de l’allègement sur les bas salaires. On a besoin de tout le monde. On fait partir tous ceux qui sont capables de créer de l’emploi, de créer de la valeur ajoutée. Cela devrait nous réveiller. J’en appelle à un sursaut. J’en appelle à regarder où va l’argent", conclut Agnès Verdier-Molinié.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff chaque jour à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.

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