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Référendum turc : la tension monte entre les Pays-Bas et la Turquie

Par Benjamin Jeanjean

Alors que la Turquie et l’Allemagne se livrent depuis plusieurs jours à une partie d’échecs diplomatiques suite à l’annulation de meetings politiques de ministres turcs en Allemagne, c’est au tour des Pays-Bas de s’attirer désormais les foudres du président Erdogan.

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C’est un référendum qui fait décidément beaucoup parler. Suite au coup d’État raté de juillet 2016, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis un référendum constitutionnel, référendum qui devrait lui permettre (s’il est validé par la population) de bénéficier d’encore plus de pouvoirs. Mais alors que plusieurs ministres du gouvernement turc tentent de faire campagne dans certains pays européens pour le "oui", cette campagne est rendue difficile depuis l’annulation par l’Allemagne de plusieurs meetings ces derniers jours. Alors que les relations diplomatiques entre Allemands et Turcs se sont rafraîchies dernièrement, c’est un autre pays voisin qui est aujourd’hui sous le feu des projecteurs.

Le chef de la diplomatie turque interdit d’atterrir aux Pays-Bas

En effet, le gouvernement néerlandais a décidé ce samedi d'interdire l'atterrissage du vol du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, qui avait prévu de se rendre aux Pays-Bas en vue d'un meeting centré sur ce référendum. "Les autorités turques ont menacé publiquement de sanctions. Cela rend impossible la recherche d'une solution raisonnable. C'est pourquoi les Pays-Bas ont fait savoir qu'ils retiraient les droits d'atterrissage", a déclaré le gouvernement dans un communiqué.

Passe d'armes entre Erdogan et Rutte

Réagissant dans la foulée à cette décision, Recep Tayyip Erdogan a menacé les Pays-Bas de ripostes diplomatiques et a qualifié cette interdiction d'atterrisage de "vestige du nazisme" et de "fascisme". "Vous pouvez interdire à notre ministre des Affaires étrangères de voler, mais à partir de maintenant voyons comment vos vols vont atterrir en Turquie", a-t-il menacé. Des propos qui n'ont clairement pas plu au Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, qui les a jugés "fous". "Je comprends qu'ils (Ndlr : les Turcs) soient en colère mais c'était tout à fait déplacé", a-t-il réagi.

(Avec AFP)

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