Florian Philippot en a fait une ligne rouge. Si le FN abandonne la sortie de l'euro, le vice-président frontiste quittera le parti.
Au lendemain de l'élection présidentielle, le Front national est en proie à un vrai débat interne sur la sortie de l'euro. Plusieurs cadres et dirigeants du parti ont fait part de leurs doutes sur le bien-fondé de cette mesure, estimant qu'elle faisait peur aux Français et avait contribué à la défaite face à Emmanuel Macron.
La division au sein du parti est latente et Wallerand de Saint-Just, trésorier du Front national, a appelé ce lundi à une clarification, avec une position simple : que ceux qui ont exprimé "publiquement" leurs doutes sur cette mesure "soient candidats contre Marine Le Pen" au prochain congrès du Front national, prévu à la fin de l'année 2017.
"S'il n'y a pas de candidat contre Marine Le Pen, ça voudra dire, au moins implicitement, sinon explicitement, qu'ils sont entièrement d'accord", a avancé Wallerand de Saint-Just au micro de LCI.
Jeudi soir, Marine Le Pen n'a pas écarté l'idée d'une "réflexion" sur la sortie de l'euro, estimant elle-même que le sujet avait "inquiété considérablement" les Français. "Elle ne discute pas le fond, de savoir si retrouver la souveraineté nationale est une bonne chose ou une mauvaise chose, mais la présentation de cette réforme", a assuré le trésorier du FN.
"C'est tout à l'honneur du FN et de Marine Le Pen de porter cette réforme extrêmement clivante depuis 2002", a ajouté Wallerand de Saint-Just, qui en a également profité pour dénoncer une "opération terreur" de la part de "nos adversaires politiques" et "d'une grande partie de la presse", alors "qu'en réalité, c'est de l'euro dont les Français devraient avoir véritablement peur".