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Bourreaux des Anglais, Australiens et Gallois retrouvent Twickenham

Par Arnaud Rey

Détestés par toute l'Angleterre, c'est l'heure pour les joueurs gallois et australiens de s'affronter pour décider de la première nation de la poule. Une affiche de rêve pour définir les premiers quarts de finales avant le duel entre la France et l'Irlande de demain. Une rencontre à suivre sur Sud Radio avec les commentaires de Yann Delaigue et Xavier Barret en direct de Twickenham (17h45).

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"Ça va être le match le plus terrible qu’on ait connu jusqu’à maintenant. Mon expérience en Coupe du Monde m’a montré que plus la compétition avance, plus les matchs sont rudes". Le sélectionneur australien, Michael Cheika, le sait, il va falloir que ses joueurs aillent la chercher cette première place. Si l'essentiel est acquis pour les Wallabies dans cette poule de la mort, il reste une dernière marche à gravir pour éviter l'Afrique du Sud en quart de finale. Même symphonie du côté du sélectionneur gallois, Warren Gatland. "Ce sera un sacré match. On a déjà eu de bons résultats contre eux et Sam (Warburton ndlr) avait été impressionnant dans les zones de ruck lors du deuxième test-match disputé par les Lions en 2013 contre les Wallabies". Justement, le capitaine gallois a fait les comptes et est conscient de l'importance de cette rencontre sur le plan comptable. "Ce serait super de finir premiers de la poule et ça nous permettrait de prolonger notre bonne série. Contre l’Afrique du Sud ou l’Écosse, on serait en confiance parce qu’on a battu ces deux nations lors des douze derniers mois. Donc, dans les deux cas, les garçons ne s’inquiètent pas trop". Réelle sérénité ou intox d'avant-match ? Michael Cheika aussi reste confiant, à l'image du personnage. "On a axé une partie de notre préparation sur le fait de rester vigilants car notre poule est tellement difficile. Donc je ne suis pas du tout plus relax. Le but est de s’améliorer chaque jour, et d’être au top le jour J. On est encore en plein combat".

Orgie de jeu ou guerre de tranchée ?

En regardant les deux équipes, on peut s'attendre aux deux scénarios. Dans tous les cas, les zones de rucks seront un endroit de frictions, de contacts intenses, en bref, une petite guerre à l'intérieur du match. Ensuite, on espère à l'image de leurs deux confrontations face aux Anglais, que les deux équipes voudront envoyer du jeu. Pour Sam Warburton, la perspective de se frotter à David Pocock, sans Michael Hooper qui est suspendu, est très alléchante. "J’avais hâte de jouer contre ces deux joueurs. Je les ai affrontés individuellement à quatre reprises chacun. C’est un beau défi, le genre de choses qu’on aime bien faire en Coupe du Monde. Très peu de troisièmes lignes de l’hémisphère nord sont capables de se montrer aussi présents dans les zones de ruck qu’eux". Forcément, après la correction infligée à l'Angleterre dans le temple de Twickenham (33-13), l'Australie fait peur à tous ses adversaires. "Les favoris sont les Wallabies. Ils ont extrêmement bien joué contre l’Angleterre et ça fait longtemps qu’une équipe n’a pas autant malmené les Blacks. Mais peu importe. Ça peut basculer d’un côté comme de l’autre. Le statut de favori n’apporte rien du tout sur le terrain. Je pense que l’Angleterre devait probablement se dire qu’elle allait nous battre, mais ça a fini par nous sourire à nous" a confié le capitaine gallois. En tout cas, dans les deux camps plane une certaine excitation et une confiance en ses forces. ACDC a une nouvelle fois résonné lors du Captain's run australien, serait-ce le flegme britannique ? Un comble après avoir humilié l'Angleterre et avant de rencontrer le Pays de Galles. C'est peut-être ça la patte Cheika, mais face à lui, Warren Gatland et ses hommes ont des ressources pour réaliser un deuxième exploit en terre anglaise.

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